Dans la vie, il y a des personnes sur notre route qui font la différence. Mon grand-père est un de ceux-là. Sans entrer dans les détails, mon père n’était pas présent dans ma vie. Ma mère n’avait seulement que 19 ans lorsque je suis née. Alors, mon grand-père représentait ce qu’est censé être un père présent, malgré sa propre vie assez difficile et le manque d’amour reçu lorsqu’il était enfant. Il n’a jamais eu de problème à me montrer son amour par des cadeaux, des surprises, en me servant de taxi. J’ai aussi plein de souvenirs heureux avec lui, depuis ma plus tendre enfance.
Mon grand-père est né en 1936, dans une famille très nombreuse. Son père alcoolique et pas présent pour eux, il ne l’a vraiment pas eu facile. Sa mère, voyant qu’elle ne pouvait prendre soin de ses enfants et de les nourrir convenablement, a dû être hospitalisée à Saint-Jean-de-Dieu. Donc, les autorités ont placés les filles chez les Sœurs au couvent et les garçons chez les Frères. Mais mon grand-père est un homme très fort et courageux : il ne s’est jamais apitoyé sur son sort, a toujours travaillé dur et a aidé ses frères et sœurs.
Quand il a eu 18 ans, les frères l’ont mis dehors du pensionnat pour qu’il fasse sa vie. Donc, il est allé chez sa sœur qui l’a hébergé, le temps de trouver du travail. Mon grand-père était monteur d’acier. Il a toujours eu beaucoup de talent en chant et il aurait pu faire carrière, mais il a rencontré ma grand-mère et a décidé de se marier et de fonder une famille. Il a eu une belle vie remplie. Il n’a jamais manqué de rien une fois adulte. Mais il a toujours été là pour sa famille.
Quand j’étais petite, j’ai vécu chez eux avec ma mère. Il me gâtait toujours beaucoup. Chaque vendredi, c’était une barre de chocolat et quand arrivait Pâques, je tombais malade. Quand j’ai eu 12 ans, nous sommes déménagées derrière chez lui à Rawdon. Quand ma mère faisait le souper et que je n’aimais pas ce qu’elle avait préparé, je lui téléphonais et lui demandais ce que lui mangeait pour souper. Je traversais chez lui et ma grand-mère me faisait ce que j’aimais. Et même que des fois, elle traversait chez moi pour souper et moi je soupais avec lui.
Quand ma grand-mère a été malade du cancer je l’ai aidé avec ma mère, lors des traitements de chimio. Et quand moi j’ai été malade, il était là pour moi. Il m’a même laissé dormir dans son lit avec ma grand-mère et lui dormait sur une chaise longue de patio. Il est resté à l’hôpital avec moi, il me faisait couler un bain, même la nuit quand j’avais mal.
Aujourd’hui, il est dans un immeuble pour les gens autonomes, même s’il ne l’est plus totalement. Alors, tout le monde se met ensemble pour ne pas le laisser seul. Il y a quelqu’un avec lui presque chaque jour. Moi et ma mère lui donnons son bain et chaque fois qu’il me remercie de tout ce que l’on fait pour lui, je lui rappelle tout ce que lui a fait pour moi. Il aura 82 ans le 8 avril prochain. On va se retrouver toute la famille à ses côtés pour lui montrer combien on l’aime et qu’il est tout pour moi. Je sais qu’il nous quittera un jour… peut-être pas si lointain. Mais je profite de chaque instant à ses côtés.
Je t’aime pépère.
Ta petite fille Minnie xxxx
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