J’ai envie de dire « Ta yeule » aux gens qui parlent de poids !

Chacun a le droit de chialer sur son corps. De l’aimer, le haïr. Le critiquer ou bien le contempler. Je suis à un stade de ma vie où je suis crissement tannée de parler des corps. J’ai juste envie de dire « Ta yeule » à tout le monde quand ils parlent de leurs bourrelets, pertes ou prises de poids. On peut-tu arrêter d’en parler et juste vivre esti? VIVRE! Mettre l’accent sur ce qui est important? Arrêter de mettre de l’énergie sur ce dont on a l’air, mais d’en mettre plus sur ce qu’on peut faire? Passer notre temps à faire des choses qu’on aime et qui nous font du bien au lieu de garder notre attention sur les choses qui nous font du mal?

J’apprends à m’aimer comme je suis. J’ai des formes. Je suis ronde. Je pèse 230 livres. Je porte du 2XL. J’ai des gros seins. Des vergetures. Des grosses cuisses. Mais j’ai plein de qualités. Ceci n’est que mon enveloppe corporelle. Mon contenant. Je vaux plus que ce que tu vois.

J’aimerais arrêter de feeler weird quand une amie me dit se trouver énorme quand elle porte du médium et que ses cuisses ont l’air de ne faire qu’une. Parce que oui, tout le monde a le droit de se sentir mal dans son corps et de se trouver gros. Mais si les personnes grosses n’étaient pas une « catégorie » à part, je suis certaine que tout le monde s’en porterait mieux. Les gens ont si peur de franchir LA ligne. Tsé celle où ta grandeur de vêtements passe de la lettre unique à une double lettre. Quand le X apparaît sur tes étiquettes et je ne parle pas du X-Small. Mais c’est juste une grandeur, une méthode de classement, pis sérieusement, ça veut rien dire! C’est à cause de ça que les gens, peu importe leur silhouette, ont des complexes et une hantise avec la prise de poids. L’emphase de la planète est pointée sur quelque chose qui n’a pas de sens à mes yeux.

J’apprends à faire les choses pour moi. M’aimer tel quel, et oui, je m’aime. J’aime me sentir belle, rayonnante et sexy. Peu importe le poids que je pèse. Mon corps n’est pas qui je suis. Mon âme, mon cœur ET mon corps, c’est ça, dans son ensemble, qui constitue la personne que je suis.

MAIS! Oui, il m’arrive d’avoir envie de péter des coches à des gens, des compagnies ou même à la société au grand complet. Pis pourquoi pas à la planète entière! Alors je me lâche lousse. À toi qui n’es pas une personne ronde, taille plus, taille forte, nomme-nous comme tu veux, tu ne peux pas dire que tu es énorme si :

  • Tu peux t’habiller dans toutes les boutiques qui offrent du S-M-L. Donc PARTOUT.
  • Tes cuisses ne frottent pas au point de faire des plaies et des boutons. Parce que tes cuisses passent leur vie collées une sur l’autre, peu importe ta méthode de marche.
  • Tu n’as pas à mettre du déodorant entre tes bourrelets.
  • Tu n’as pas à être mal à l’aise quand tu t’assois quelque part et que tu n’entres pas dans le siège.
  • Tu n’as pas à t’empêcher de faire une activité qui a une limite de poids.
  • Tu peux trouver des vêtements abordables et tu n’as pas à te rendre dans un magasin ou une section spécialisée où il y a de grosses chances qu’avec 100$ tu aies 1 ou 2 morceaux. Car toi, pour 100$, t’as plusieurs kits grâce au Urban Planet.
  • Tu n’as pas à gérer tes bobettes parce que ton ventre déborde par dessus.
  • Les vêtements ajustés… ouin c’est ça !
  • Quand tu t’assois, ton ventre ne t’empêche pas de respirer et ne fait pas rentrer ta brassière ou ton bouton de pantalon dans ta peau au point de souffrir et créer des marques qui, à la longue, restent marquées sur ta peau.
  • T’as pas à vivre avec le jugement des gens qui te regardent et se disent: « Elle est grosse, elle doit manger comme une truie. » Ou bien te faire dire si tu manges une salade : « Elle est sûrement au régime ! » Ben non, c’est bon de la salade, tout simplement, ok !
  • Tu n’as pas à relever ton ventre ou essayer mille acrobaties pour atteindre ton vagin pour t’assurer de bien te raser/épiler. Alors si tu vois ton vagin quand tu es debout, fille, t’es pas énorme, ok ?
  • Tu n’as pas la face dans tes seins et le souffle coupé quand tu t’assois et te penches pour attacher tes souliers.

Alors c’est ça. Je suis « grosse » comme les gens disent parce que c’est le terme employé et j’aimerais avoir la liberté de me sentir comme un humain et non comme une personne en surpoids qui ne cadre pas dans les standards établis par je ne sais pas trop qui! Y’en a pas de corps parfait, ok?

 

** Après avoir rédigé ce texte et avant sa publication, je suis tombée sur ce texte,du blogue Les Folies Passagères et je vous le conseil.

Photo de signature pour Karine Caron-Benoit. Valérie_réviseure

 

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