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Février s’est écoulé à toute vitesse, mais aussi en lenteur.
Le mois le plus court de l’année s’est avéré doux, porteur d’espoir et de nombreux flocons qui ont paru suspendre le temps. Je continue d’accumuler les heures de sommeil, tout en profitant des rayons du soleil qui s’éternisent un peu plus chaque jour.
Je continue d’être positive. J’ai le moral, j’ai la tête qui fourmille d’idées et j’ai la chance d’être immensément bien entourée.
Après un mois de physiothérapie, à raison de 3 séances par semaines, je peux dire que j’ai retrouvé 70 % de mes facultés physiques.
Pour une élève moyenne comme je l’ai toujours été, cela représente une bonne note.
Une note dont je me contenterais si le but était simplement d’obtenir un bout de papier.
Mais ce n’est pas le cas.
Dans ce cas-ci, je vise la perfection, rien de moins. Je vise le 100 %. Mais je me dois d’être réaliste, je n’ai jamais été une élève qui obtient des notes parfaites. Et je ne crois pas que ce sera différent cette fois-ci.
Emmanuel, mon physiothérapeute qui prend l’allure d’un entraîneur en voulant que ses joueurs se rendent à la coupe Stanley, m’encourage à coup de high five et de modifications de mon programme d’exercices pour être certain que je progresse. Il est toujours à l’écoute de mes questions et tente de me convaincre qu’à force de travailler, je finirai par y arriver.
Mais depuis deux semaines, j’ai l’impression de stagner, de ne plus m’améliorer et de rester à 70 %. Parce que oui, dès le début de notre travail ensemble, Emmanuel m’a bien averti que je ferais de bons progrès au début, mais que j’allais atteindre ce fameux plateau. Celui qui se dresse devant moi et m’empêche de me rapprocher de ma note parfaite.
Il ne me l’a pas dit clairement, mais je sais qu’il ne croit pas trop non plus à la note de 100 %. Il sera satisfait si j’atteins 95 %. Il me croit même capable d’atteindre 97 % ou 98 %.
Mais il est réaliste aussi. Et je dois l’être également.
Et je t’avoue que présentement, je vis un petit moment de découragement devant ce plateau. Devant l’ampleur de la tâche à accomplir pour m’en éloigner et tenter de me rapprocher de mon objectif.
J’étais sur mon air d’aller avec mes séances supplémentaires à la piscine, mes petites marches de temps en temps et ma motivation à recommencer à bouger. Mais comme pour plusieurs aspects dans ma vie, je manque parfois de patience.
Je veux les choses tout de suite, maintenant.
Sans attendre et en fonçant dans le tas.
Et là, malgré toute la bonne volonté du monde, mon corps rejette cette attitude. Il me fait comprendre que ce n’est pas nécessairement moi qui ai le contrôle. Et c’est la force de mon mental qui tente de passer par-dessus lui, mais qui n’y arrive pas pour l’instant.
J’alterne entre les jours de paresse et les jours d’action. J’ai beau apprécier de plus en plus mon petit quotidien à la maison puisque j’ai retrouvé ma liberté, je me sens encore parfois coupable de ne pas travailler et de ne pas être apte à reprendre mon quotidien.
Je dose parfois mal mon énergie et je fonctionne par essais et erreurs pour tenter de trouver la formule magique qui me permettra d’atteindre la guérison la plus totale possible.
Loin de moi l’idée de me plaindre, je sais qu’il y en a des pires que moi, et de beaucoup à part ça. Je ne fais que continuer à écrire mes états d’âme parce que ça me fait du bien de te les partager. Et aussi pour ne jamais oublier que… j’ai toujours été une élève moyenne, mais qui est quand même capable d’avoir des notes sur la coche quand elle y met les efforts !
À suivre…