J’avais tout juste 12 ans.
Je suis tombée sur mon premier exemplaire de Filles d’aujourd’hui je ne me souviens plus où.
Sûrement au dépanneur du coin ou à la bibliothèque de mon quartier. J’ai feuilleté ses pages et j’ai eu un coup de cœur.
Pour les mots, les images, les concours, les affiches, la section où l’on pouvait se trouver une correspondante, les potins sur mes vedettes préférées.
J’ai craqué pour ces belles filles en page couverture, celles dans les pubs de Noxzema et Herbal Essences, pour celles qui remportaient des concours de personnalité.
J’ai envié les mannequins mieux habillés que moi, je me suis reconnue dans les histoires racontées dans les courriers du cœur. Je trouvais donc les filles games d’écrire au magazine pour s’épancher sur les difficultés d’être une ado rejetée par ses amis ou son chum.
Mon adolescence a pris fin quand Filles d’aujourd’hui a disparu des kiosques pour laisser sa place à Full filles ou Cool.
J’ai délaissé les magazines pour ados pour commencer à lire 7 jours, Clin d’œil, Star Système et Star Inc.
Je me suis un peu trop laissé prendre au jeu des liaisons de Leonardo DiCaprio et de Brad Pitt. J’ai voulu défiler sur les passerelles comme Cindy, Naomi et Claudia. J’ai dépensé une grosse partie de mes économies pour m’acheter un top Tommy Hilfiger et j’ai mis du Sun In dans mes cheveux après avoir lu dans ces pages que quelques petits jets sur le cuir chevelu avant de s’exposer au soleil pouvaient me donner des mèches dignes d’une beach girl de la Californie.
Quand je suis devenue maman, Coup de Pouce et Châtelaine ont atterri dans mon panier d’épicerie. Je ressentais l’appel des chroniques sur l’allaitement, la conciliation travail-famille ou les meilleures recettes à la mijoteuse.
J’ai appris à calculer mon indice de masse corporel quand je lisais les articles sur comment perdre 10 livres en 1 mois. J’ai appris à faire les bons choix alimentaires, à magasiner les coupes qui m’avantagent ou encore connaître le maquillage à utiliser si on veut mettre ses yeux pairs en valeur.
J’ai lu des textes touchants, des billets d’humeur qui m’ont mis en face de mes croyances, des auteurs avec des opinions différentes des miennes. J’ai attendu certaines chroniques avec impatience, j’ai élargi ma culture à bien des niveaux.
Toujours bien ancrée dans ma vie de trentenaire de plus en plus assumée, j’ai craqué pour le magazine Véro avec ses magnifiques couvertures toujours inspirantes.
J’ai eu un coup de cœur pour Édition Papier qui s’adresse à l’éternelle ado que je suis, mais aussi aux jeunes femmes pleines d’ambitions.
Je tombe en extase devant celui de Ricardo quand il sort son numéro spécial de Nowell.
Mon Coup de Pouce, La Semaine,et Châtelaine font toujours partie de la pile. Clin d’œil aussi. Je dirais que je consacre encore un peu trop d’argent à garnir ma table de chevet de revues à feuilleter avant de me coucher.
C’est mon petit plaisir d’avoir toujours une pile bien haute à consulter en cas de besoin.
Besoin de me détendre, de m’informer, de m’inspirer ou de simplement décrocher.
Merci de m’accompagner depuis si longtemps.
Qui sait, peut-être qu’un jour ce sera mon nom que l’on pourra lire à la fin d’une chronique.
Parce qu’après tout, c’est grâce à ces magazines que j’ai appris à me faire confiance et croire en mes rêves!