J’ai longtemps regardé,
Dehors, par la fenêtre,
Pour te voir apparaître,
Comme l’autre soirée.
La fois où tu es venu,
me réchauffer de l’intérieur,
m’enlever toutes mes peurs;
Effacer tous mes abus.
Ta salive, comme une boisson,
m’a dissoute, pendant un moment,
dans quelque chose de bon;
Je ne saurais dire comment.
Tes lèvres, tes dents;
Sourire innocent, charmant.
Joie d’enfant, cœur gros,
Yeux pétillants; plongés dans l’eau.
Vapes d’alcool, lumière de chandelle,
Mains molles et tendresses charnelles.
Tu t’es enivré de moi à un tel point
où même toi, tu ne voyais plus rien.
Puis la réalité t’est revenue;
Elle t’a secoué et t’as changé.
Tu t’es relevé et es devenu,
Comme au tout début; inconnu.
Des mois, des journées;
Des souvenirs complètement envolés.
Ce nouveau visage, cette expression,
Belle et effrayante à la fois,
M’a aussi frappée, car non,
Ce n’est pas possible toi et moi.
Mon bout de chemin est fait,
Depuis longtemps; tracé parfait,
Mais le tien, n’est même pas engagé.
Tu n’oses pas t’aventurer.
Tu sais que ce serait quelque chose,
de beau, de bon, de grandiose.
Tu sais que je te donnerais tout;
Mais faudrait être fou,
Pour se mettre à genoux,
Et fermer le verrou.
L’été est parti et m’a laissée,
Comme à chaque saison,
Avec cette impression
De manquer;
Comme cette soirée,
Quand je t’ai vu quitter.
Mais le sentiment n’est pas parti,
Il est sorti de toi et m’a envahie.
Il m’a retenue par des liens,
Invisibles par l’œil humain.
Je suis attachée, amourachée,
À quelque chose de si beau,
Si réconfortant, si chaud,
Mais possible que si imaginé.
Ma bulle est pétée.
J’suis retombée sur mes pieds;
Plus que blessée.
J’ai réalisé que, finalement,
C’pas tant le changement,
de température, de lueurs,
Qui va faire que mon cœur
va péter au frette.
C’plus le manque de chaleur,
En-dedans.
T’entends?
Crédit photo de couverture : Alexis Sénécal / @alexisenecalphoto
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