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J’ai passé deux semaines à la maison à manier mes béquilles comme si je ne les avais jamais quittées et à me demander ce que la chirurgienne avait bien pu faire dans ma cheville cette fois-ci.
J’ai beau m’être réjouie de passer cette deuxième convalescence dans ma nouvelle maison et surtout pendant la saison estivale, il y avait quand même beaucoup d’incertitude quant à mon état. Encore une fois.
Les premiers jours, j’ai ressenti peu de douleurs dans ma cheville puisqu’elle a mis plus de 30 heures à dégeler complètement. Par la suite, la douleur fut plutôt supportable si je comparais à la précédente opération. Je dirais même que c’est surtout le reste de mon corps et particulièrement ma jambe gauche qui a eu de la difficulté à s’adapter.
J’ai passé les deux premières semaines à profiter de la chaleur et du beau temps exceptionnel que nous avons jusqu’ici. J’ai passé du temps avec mon fils pour qui les vacances d’été sont arrivées d’une drôle de manière avec l’arrêt des classes en mars dernier.
J’ai peu touché aux antidouleurs prescrits par mon orthopédiste mis à part quelques comprimés pour m’aider à mieux dormir lors des nuits difficiles. Pas question de parler avec mes fourchettes cette fois-ci et de ressentir des effets secondaires bizarres.
C’est avec un bronzage à point, une cheville qui me brûlait souvent à cause des points de suture et quelques muscles endoloris que j’ai repris le chemin de l’hôpital le 30 juin pour savoir ce qui m’attendait pour les prochaines semaines.
Avec mon masque et mes béquilles, c’est dans une salle d’attente déserte que j’ai attendu mon tour. Pour une raison que j’ignore, j’ai toujours le cœur qui bat la chamade dès que je pénètre dans son bureau. J’ai la voix un peu tremblotante, je me sens vulnérable. J’ai toujours l’impression que je vais apprendre une mauvaise nouvelle ou que je ne serai pas prise au sérieux lorsque je vais expliquer mes douleurs. J’ai peur de passer pour une fille qui exagère, qui se plaint pour rien ou qui ne devrait pas ressentir ce qu’elle ressent.
Mon orthopédiste étant une femme plutôt froide et avare de mots, je sors toujours de son bureau avec peu d’informations et surtout un sentiment de ne pas être plus avancée quant à l’évolution de mon état.
Cette fois-ci, elle a quand même pris le temps de me dire qu’elle avait bel et bien arrangé un petit os qui accrochait un tendon. Elle m’a assuré que cela aiderait assurément ma guérison et que je devrais sentir la différence une fois ma convalescence terminée.
Elle m’a prescrit 4 semaines supplémentaires sans mettre de poids dessus. Nous pourrions ensuite envisager de reprendre la physiothérapie et tout ce qu’il faut pour que je puisse enfin reprendre une vie normale.
J’entrevoyais enfin un peu de lumière au bout du tunnel.
J’ai repris le chemin de la maison où je passerai les prochaines semaines à me reposer. Et à espérer que cette fois-ci est la bonne.
À suivre…