Samedi soir, 20 h 12.
Une soirée de fin d’août pluvieuse et particulièrement froide pour un mois d’été.
Je relance la saison des bains moussants après plusieurs mois à choisir la piscine plutôt que les bulles pour terminer mes soirées.
J’ai commencé depuis plus d’une semaine Le sommeil des loutres, le tout dernier roman de Marie-Christine Chartier, mon autrice chouchou des dernières années. J’ai dévoré ses deux premiers romans aussi rapidement qu’une étoile filante qui passe toujours trop vite dans le ciel. Celui-là, je décide de prendre mon temps. De m’accorder de plus petits moments de bonheur, dans le but de faire durer le plaisir. Même si ma rapidité légendaire me dicte de le lire d’une traite, mon cœur préfère cette fois-ci se délecter de chaque page, de chaque émotion.
J’attendais celui-ci avec impatience, sachant déjà que j’allais une fois de plus être éblouie par le talent de cette fille aussi jolie que chaleureuse.
Oui, oui. Je l’ai déjà rencontrée et je te confirme qu’elle a tout pour elle. L’intelligence, un regard bienveillant, des yeux pétillants et une façon de faire danser les mots qui me sidère par tant de justesse.
Chaque fois, elle me fait le coup.
L’histoire se résume ainsi :
Jake, acteur prodige déchu souffrant d’un mal de vivre, il mène une vie grise à la suite d’un drame familial. Il fait la connaissance d’Émilie, une fille ambitieuse qui rêve de devenir médecin, mais qui peine à se reconstruire après deux déceptions qui ont laissé un trou immense dans son cœur. Deux personnes à la dérive, mais qui échoueront sur le même radeau, au large, en espérant guérir et regagner la rive. Deux personnes qui n’ont rien en commun, mais qui réussiront à panser leurs plaies mutuelles tout en tissant un lien qui les rapprochera.
Les relations amoureuses sont encore au cœur de l’intrigue du roman de Marie-Christine. Pourquoi changer une formule gagnante? L’amour étant le sujet le plus complexe à démystifier, les possibilités seront toujours infinies pour le décrire.
Je me plonge dans le bain, le livre à moitié entamé après plus d’une semaine à le laisser volontairement de côté de peine et de misère. Au fil des pages et de ma peau qui commence à se friper à force de tremper dans l’eau savonneuse, je tourne les pages à la vitesse de l’eau chaude que je ferai couler à deux reprises pour réchauffer mon eau.
C’est décidé, je ne sors plus du bain tant que je n’ai pas terminé ma lecture. L’histoire est trop intense, les émotions vécues par les personnages sont trop addictives. C’est un livre mature. Mature dans le sens où je sens l’explosion du talent et de la confiance de l’autrice. Sa plume, je la sens plus solide, plus forte, elle excelle plus que jamais et ce livre en est la preuve. Je suis absorbée au point de tout oublier pendant ma lecture.
Tout, sauf Jake et Émilie.
Je ne révèle pas de punch.
Mais tout ce que je peux te dire, c’est que j’ai littéralement éclaté en sanglots à un moment précis du livre.
Quelque part vers la fin.
La seule personne à qui je confierai avoir versé ces larmes lors de ce passage précis est à Marie-Christine elle-même. Parce que je sais qu’elle sera contente de savoir que son livre a une fois de plus touché en plein dans le mille.
Le sommeil des loutres, c’est un livre MAGNIFIQUE. Et je me sens privilégiée pour ce moment de grâce vécu après ma lecture.
Merci, Marie-Christine, te lire est un réel bonheur.
Merci aux éditions Hurtubise pour la copie de presse.
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