L’automne. L’Halloween. La nature qui se meurtrit un peu plus chaque jour…
J’ai plus que hâte de me retrouver assise devant mon foyer, un thé brûlant pas trop loin, une couverture douillette sur mes jambes et un bon livre d’horreur saisissant qui sent l’encre ainsi que la papier imprimé… le paradis pour une casanière telle que moi.
L’an dernier j’ai découvert l’univers saisissant des livres de la collection Les contes interdits.
Les contes interdits ce sont en fait les fameux contes de notre enfance réécrits et réinventés en quelque sorte par des auteurs talentueux, géniaux et habiles de leurs mots.
Les histoires classiques de notre jeunesse que l’on demandait à entendre avant de s’endormir et de se laisser aller dans les bras de Morphée…
Ces récits révisés sont en fait pour adultes avertis puisqu’ils traitent de sujets lourds et surtout bien actuels de notre société.
On y traite de la violence gratuite, du cannibalisme, de meurtre, de torture et même de pédophilie.
Le tout est tracé dans un panorama bien québécois qui aide au réalisme des scénarios.
Des 18 livres disponibles présentement écrits, je n’en ai lu que deux.
Raiponce fut le premier.
Pour moi qui adore la langue française pour sa diversité de mots et tournures de phrases, mais aussi qui entre aisément dans la peau d’un personnage ainsi que dans toute la mise en scène de ce que je lis, je dois avouer que j’ai cacher mes yeux sur quelques passages ou fermer le bouquin quelques minutes le temps de me ressaisir…
C’est cru. C’est imagé (comme texte). C’est saisissant.
Puis, c’est captivant. Cela nous tient sur nos gardes de la première à la dernière ligne.
Je me suis revue, à 11 ans… couchée dans mon lit, ma doudou remontée jusqu’au menton…
En train de lire et de dévorer les livres de la collection Frissons qui comptait plus de 100 livres, dans les années 90.
Ce que j’adorais courir jusqu’à la librairie de mon quartier pour aller acheter ces livres à la couverture noire facilement reconnaissable, tout au fond de la section jeunesse.
Que de souvenirs… La gardienne I-II-III, Qui est à l’appareil ?, L’admirateur secret…
Donc me voici, 30 ans plus tard et toujours dans cette frénésie pour les écrits sombres et terrifiants…
Mon second ouvrage lu a été Blanche-Neige.
Un classique.
Réécrit plusieurs fois.
Quand on sait que la majorité des contes pour enfants connus était à prime abord des histoires d’éprouvantes et de terreur, puis qu’ils ont été atténués pour les enfants, et maintenant qu’ils ont été repris et repoussés à la limite de l’horreur pour les adultes… c’est quand même ironique.
À mon avis, Blanche-Neige a changé littéralement ma manière de vivre ce conte, à tout jamais.
Dans la psychose, le dégoût, dans l’effroi… je m’en suis rongé les ongles tellement j’ai été maintenue en haleine, chapitre après chapitre.
J’adore l’horreur, le gore, les scènes de sang, la violence, la terreur, avoir le souffle court et entendre mon cœur battre à tout rompre lorsque je regarde des films…
Mais le lire… le lire … et me l’imager moi-même, avec des mots qui me font tressaillir à leur vue, pour moi, qui a une imagination débordante et qui se laisse emporter facilement par les mots, c’est poignant! Cela reste plus longtemps et plus intensément dans mon esprit.
Donc là, j’ai un peu la chienne… de lire mes deux prochains ouvrages…
Peter Pan… dans un monde de jeunes drogués, qui se lancent des toits, croyant pouvoir voler.
Hansel et Gretel… un prêtre (je suis athée) et deux jeunes jumeaux qui subissent des sévices…
Je sais qu’il y a une possibilité que ces deux ouvrages ne soient pas pour moi.
Ayant moi-même deux jeunes enfants et étant éducatrice par passion…
Les mots et leurs impacts dans ma cérébralité ne voudront peut-être pas franchir ces univers créatifs, sadiques et troublants. Chacun ses limites, comme dans tout. Je verrai bien.
Quatorze autres récits seront alors à ma portée pour continuer de découvrir et redécouvrir les personnages si familiers de mes jeunes années…
Je vous laisse la liste complète des Contes interdit ICI, où vous pourrez aussi lire un bref résumé de chaque œuvre littéraire.