Rose & cie

La petite (longue) histoire de Rose & Cie

Soyons honnête, la pandémie a changé nos vies et c’est éprouvant. L’écœurement, la fatigue, l’anxiété et l’ennui se sont alliés durant ces derniers mois, ce qui a rendu certaines journées plus difficiles que d’autres. Toutefois, aujourd’hui, j’ai envie de mettre en lumière un événement positif qui est ressorti de cette situation particulière. Laissez-moi vous raconter la petite histoire derrière Rose & Cie, ma jeune entreprise de chouchous pour cheveux.

En juin dernier, un ami m’a téléphoné pour savoir si je savais coudre. Sa mère avait une vieille machine à coudre à donner et il m’a demandé si je la voulais. Je lui ai dit oui sans hésiter. Une fois reçue, je l’ai entreposé dans mon sous-sol en pensant l’utiliser seulement à l’Halloween, question de faire les costumes de mes enfants. C’est alors que la pandémie a commencé à se faire sentir sur mon moral. Mon anxiété augmentait doucement, la solitude qu’entraînait le confinement pesait lourd et la fatigue de gérer deux jeunes enfants 24 heures sur 24, cloîtrés dans notre bulle, amplifiait les émotions de chacun.

Un jour d’été, j’ai eu besoin de prendre du temps pour moi. J’ai choisi de sortir ma nouvelle machine à coudre et de passer un moment seule avec moi-même. J’ai confectionné des napperons réutilisables pour la rentrée scolaire de ma fille.  J’ai eu beaucoup de plaisir à les confectionner, et surtout beaucoup de fierté à voir le résultat. Ensuite, j’ai aussi eu envie de souligner l’entrée à la maternelle de ma filleule. Comme elle porte l’uniforme, je lui ai cousu des chouchous pour les cheveux. C’est à ce moment que j’ai eu la piqûre. En créant ces chouchous, j’ai saisi l’ampleur du bien-être que me procurait la couture. Celui d’occuper mes dix doigts, celui d’être dans le moment présent, celui de ne réfléchir à rien d’autre sauf tailler, piquer, coudre, couper, repasser et ne pas me blesser. Plus je cousais, moins mon anxiété se manifestait.

Ensuite, j’ai eu envie de m’en faire avec des retailles de tissus. Il faut savoir que j’aime beaucoup les chouchous à la base. Je trouve que c’est confortable, beau et utile. Les chouchous peuvent changer complètement un look selon leur motif, leur grosseur ou la façon dont on les porte. Aussi, ils abîment moins les cheveux et ne donnent pas mal à la tête. Parole d’une maman qui s’attache toujours les cheveux! Je me suis alors lancée dans cette aventure pour mon plaisir personnel, mais surtout pour mon bien-être mental. Tranquillement, je dévoilais le résultat de mon dur labeur à mon entourage. Ils se sont mis à complimenter mon travail et à m’encourager à poursuivre (surtout ma maman!). Plusieurs me demandaient si je les vendais. Cette idée a doucement germé en moi et j’ai donc commencé à réfléchir à un nom d’entreprise, pour le plaisir. Constamment, ma tête me rappelait qu’en 2020 j’avais décidé que c’était une année où je me choisissais; où la valorisation, la créativité, le bien-être et le social allaient être mis de l’avant. Rapidement, mon projet est devenu sérieux et j’ai foncé tête baissée sans réfléchir. C’est donc en septembre 2020 qu’est née Rose & Cie!

Crédit : Joannie Gagnon

Encore à ce jour, je suis toujours étonnée et comblée de voir les gens acheter et racheter mes chouchous. Leur confiance en mes produits et en moi me donne des ailes. C’est beau de voir les Québécois(ses) acheter de plus en plus local. Pour une maman à la maison depuis 5 ans, c’est vraiment gratifiant de voir les gens porter mes créations et surtout de savoir qu’ils les aiment. Je me sens choyée de vivre cette grande aventure, d’autant plus que je le partage avec ma maman qui agit comme mon bras droit. N’hésitez pas à venir nous voir sur les réseaux sociaux et à parler de nous. J’ai confiance que Rose & Cie va doucement se tailler une belle place dans le marché québécois.

Rose et cie

Photo de couverture : Catherine Héroux

Catherine Héroux
Sofia Benzakour

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