Premièrement, bonne année à tous!
Ceci est mon premier texte après plus d’un mois sans toucher à mon clavier, une première depuis plus de 5 ans.
J’avais besoin d’une pause.
Après un marathon d’écriture d’une vingtaine de textes à boucler avant la fin de l’année et surtout, après 365 jours d’incertitude et de montagnes russes d’émotions qui m’ont conduit dans une nouvelle maison, dans un tout-inclus à Cuba, sur une table d’opération, à vivre deux grands confinements mais surtout, à voir le monde changer du tout au tout en quelques mois à peine.
J’avais besoin de me recentrer et de m’interroger sur ce que j’avais envie de faire, d’être et surtout, ce que j’avais envie d’écrire.
Je ne m’en cache pas, la dernière année a été une succession d’émotions de toutes sortes qui m’ont laissé avec l’impression que ma tête, mon cœur et mon corps avaient passé à travers un tsunami qui m’a parfois pitché sur les rochers ou qui m’a laissé un petit répit les deux pieds ancrés dans le sable sans jamais me permettre de m’enfuir loin.
Comme il est plus difficile de se projeter dans l’avenir et qu’on ne peut même plus prévoir quelques mois d’avance notre quotidien, c’est un peu contraignant pour une fille qui, carbure aux projets comme moi, de se laisser aller dans la contemplation des choses et de juste croiser les doigts pour que tout revienne à la normale.
Et tout ceci m’a inspiré une réflexion :
« Ok, et maintenant? »
Je peux faire les efforts qu’il faut pour respecter les règles, trouver 1001 façons de vivre mon quotidien de manière positive sans trop me laisser atteindre par les mauvaises nouvelles, prendre soin de ma famille, de ma tête, de mon corps, de mes amies. Je peux aussi continuer à me trouver des projets, des idées de textes, des petits gestes qui font du bien.
Est-ce que c’est suffisant?
Est-ce que tout ce qui constitue mon chemin de vie me comble suffisamment pour que j’aie envie de continuer sans trop faire bouger les choses et continuer d’enfiler les journées sans trop me casser la tête avec des questions existentielles?
J’espère bien que non.
L’autrice et journaliste Katherine Pancol a dit : « dès qu’on bouge, on se met à faire bouger la vie autour de soi. »
Donc même si depuis 1 an j’ai l’impression de faire du surplace, je ne cesserai pas de bouger.
En restant à l’affût de la possibilité qu’un petit mouvement débouche sur de grandes choses ou qu’il balaie la terre afin de créer un nouveau chemin inconnu.
Que j’emprunterai avec la belle naïveté dont je peux encore faire preuve malgré le cynisme qui m’entoure.
« Ok, et maintenant »
Je n’en ai aucune idée. Mais je me sens d’attaque.