La marche

La marche

Je suis ultra sociable, tous ceux qui me connaissent vous le diront. J’aime sourire, discuter avec les gens, prendre de leurs nouvelles et mettre un peu de positif dans leurs Vies.

Puis, je suis casanière et solitaire, cela peu de personnes le savent.

J’aime être seule.

Avec moi-même.

Être dans mes propres pensées.

Loin des maux de mon entourage qui, sans le savoir, ni nécessairement le vouloir, viennent se mêler à mes humeurs et à mon état d’esprit zen de nature.

Quoi de mieux justement, que de s’entourer de la nature dans ces moments-là?

Aérer notre conscience, s’ancrer à nos racines morales, s’harmoniser avec les différents éléments de notre cher Univers.

Marcher est cette échappatoire pour moi.

Je pars, ma musique dans les oreilles, sans foi, ni loi, et je parcours des chemins sans but précis. Juste placer un pied devant l’autre et vider mon mental de tout ce qui l’encombre.

Ne faire qu’un avec mon conscient.

Une pause plus que bénéfique, à chaque fois.

J’en reviens ragaillardie, empreinte d’énergie puisée à même l’essence de ce qui se trouve tout autour.

Voilà le secret de ma source inépuisable de bonheur et d’équilibre.

Or, avec toute cette distanciation sociale, je me suis rendu compte que l’inverse se produisait. Mes interactions étant diminuées, j’ai senti ce besoin de retrouver un méli-mélo de sentiments, une imbrication diverse d’entendements et d’opinions pour venir briser la monotonie de mes propres idées.

Le hasard a fait que j’ai rencontré un groupe de connaissances sur Facebook qui formait un groupe de marche virtuelle pour s’encourager et se soutenir.

J’ai tout de suite adhéré à cette clique.

Nous avons chacun notre couleur, notre grain de sable à apporter, nos forces et nos défis.

Au début, nous marchions seuls, chacun et chacune de notre côté, presqu’aux mêmes heures et je dois avouer que je sentais leur appui et l’effet d’entraînement malgré leur absence. C’était une superbe transition pour la louve solitaire que je suis.

Puis, grâce à un changement dans les consignes sanitaires, nous avons pu nous rencontrer et faire des marches côte à côte. C’est là que je me suis rendu compte qu’ensemble nous étions une force unie et homogène à bien des niveaux. Ce groupe est plus qu’un rassemblement de personnes qui déambule dans la ville, kilomètre après kilomètre…

Ces êtres sont un support psychologique qui m’aident à me dépasser, qui me suivent dans le confort de leurs maisons et qui ont subtilement pris une place dans mon cœur.

Ils sont précieux. Je ne sais pas où cela nous mènera mais pour le moment je profite de leur présence et je me réjouis d’avoir encore réussi à voir le positif dans ce qui altère nos Vies et nos habitudes depuis plus d’un an déjà.

La marche restera toujours une nécessité pour moi. Respirer le grand air et s’obliger à penser à soi-même le temps d’une promenade à pied.

Que je la pratique seule ou avec mon groupe, je sais que je bénéficierai d’un ressourcement aussi bienfaisant d’une manière ou d’une autre.

Alors pourquoi s’en priver?

Plus on est de fous (et nous le sommes) et plus on rit!

Charline Ibarra signature
Sophia Bédard signature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *