«J’ai vu ça sur Instagram.»
«J’ai vu ça sur TikTok.»
«J’ai été influencée par une telle, j’ai voulu acheter la même chose qu’une autre.»
À quel moment commence-t-on à être influencé par ce qui nous entoure? Pourquoi sommes-nous si susceptibles de vouloir faire les choses comme les autres?
Même les plus excentriques ou les plus marginaux de ce monde se laissent tôt ou tard convaincre d’essayer quelque chose qu’ils ont vu quelque part et qui leur semble intéressant.
L’arrivée des réseaux sociaux a sans contredit accentué le phénomène puisque maintenant on consomme de la pub sans même s’en rendre compte. Alors que les médias traditionnels tels que les journaux, la télévision et la radio nous bombardent depuis des années de compagnies à découvrir, de restaurants à essayer, de villes à visiter, de cosmétiques à tester, les réseaux sociaux le faisaient de manière plus subtile. Auparavant.
Mais maintenant, plus que jamais, j’ai l’impression que tout le monde veut influencer tout le monde. On prend d’ailleurs la tâche très au sérieux puisqu’on a même inventé le terme «influenceur». N’en déplaise à ceux qui préfèrent le terme «créateur de contenu», reste que le premier terme désigne vraiment ce qu’il en est.
On cherche à présenter un produit, un lieu, un mode de vie sous plusieurs formes. Certains réussiront à le faire sans que ça ait l’air d’une pub. D’autres préféreront le montrer plus directement sans même se rendre compte que ce qu’ils projettent risque d’influencer au moins une personne.
Qui n’a jamais acheté quelque chose à la suite d’une publication ou d’une vidéo sur les réseaux sociaux? Je plaide moi-même coupable. Et j’ai même arrêté de compter le nombre de fois où ça s’est produit.
Et est-ce qu’on peut parler du petit velours qu’on ressent quand quelqu’un nous identifie dans une publication ou une storie parce qu’il a été influencé par l’un de nos achats ou l’un de nos comportements? Ne me dis pas que ça ne t’est jamais arrivé. On ressent tous un certain plaisir à voir que ce que l’on fait ou ce que l’on projette interpelle quelqu’un d’autre.
Pourtant, quand je fréquentais l’école primaire, et plus tard au secondaire, on reprochait aux autres de faire comme nous. On se traitait même de «copieuse» si quelqu’un osait faire la même chose que nous.
Et maintenant on souhaite que tout le monde s’inspire de nous pour faire ses choix de vie?
Qu’est-ce qui fait en sorte qu’on a soudainement besoin que la Terre entière valide nos actions? Qu’on a besoin de l’approbation du plus grand nombre de personnes possible pour se sentir bien, se sentir mieux!
Est-ce que c’est malsain tout ça? Est-ce qu’on devrait s’inquiéter de l’effet que ça a sur nous?
Personnellement, je crois que tant que je suis consciente de ce que je consomme, et que je porte attention à ce que je partage, mon utilisation des réseaux sociaux n’est pas problématique. J’essaye de ne pas trop me comparer, de me laisser raisonnablement influencer et surtout, de rester fidèle à mes goûts personnels et à ce qui m’allume. Moi. Même si j’ai fait de belles découvertes grâce aux réseaux, je tente simplement de vivre ma vie à travers mes propres yeux.
Et si les autres veulent s’inspirer de moi, je tente de ne pas devenir dépendante de cette influence.
Et de juste apprécier l’effet ressenti.