Il y a maintenant une semaine que j’ai subi ma réduction mammaire. Si vous avez manqué le début du récit, c’est ICI et ICI.
Mon rendez-vous est prévu jeudi matin le 26 janvier, exactement 8 jours après la chirurgie. Je m’y rends à voiture et c’est mon premier trajet de “longue durée” derrière le volant depuis l’opération. J’ai pris ma voiture pour aller à l’épicerie deux jours avant et tout avait très bien été, je me sentais donc certaine de faire la route sans problème.
J’avais VRAIMENT hâte de voir mes seins et d’enlever les deux grosses ouates qui m’empêchaient encore de dormir sur le côté. J’y arrivais déjà un peu et mes nuits étaient moins difficiles. Ça donnait un break à mon dos, mais j’avais quand même hâte de pouvoir m’installer plus confortablement.
Lorsque je suis enfin entrée dans son bureau, je ne tenais plus en place! Il a enlevé les ouates, a regardé mes cicatrices et mes derniers bandages autour de celles-ci et des mamelons. Le Dr. Moufarrège a confirmé que tout semblait guérir parfaitement et que je pouvais maintenant prendre une douche. Il m’a simplement dit de conserver les derniers petits morceaux de bandages qu’il restait jusqu’au prochain rendez-vous, prévu un mois plus tard. Si ceux-ci venaient à se décoller sous l’eau ou pour toute autre raison, il n’y avait pas de mal, ceux-ci servaient uniquement à protéger la peau pendant le reste de la cicatrisation.
Je les ai vaguement regardés, puisqu’il n’y avait pas de miroir dans son bureau et je suis habillée rapidement. J’avais eu le temps de voir qu’ils étaient vraiment plus petits, et que tout tenait tout seul! Il m’a demandé si j’étais contente et j’ai simplement répondu oui. Je ne les avais pas encore bien observés, mais j’aimais déjà ce que je voyais. Je l’ai remercié d’avoir exaucé mon souhait d’en enlever plus que pas assez et j’ai quitté son bureau…beaucoup plus légère.
Notre rendez-vous avait duré au total à peine 5 minutes…mais avait signifié tellement pour moi.
Dès que j’ai mis le pied à la maison, je suis sauté dans la douche! Une semaine complète sans pouvoir me laver de la tête aux pieds sous un jet bien chaud, ça m’avait tellement manqué. Les petites choses qu’on prend pour acquis t’sais…
Côté douleur, j’étais maintenant à 2/10. C’était sensible, sans plus. Je suis restée longtemps sous l’eau et j’ai bien pris le temps de nettoyer le sang qui avait séché près des cicatrices. Ce n’est qu’une fois bien propre que je me suis carrément plantée devant le grand miroir de ma chambre pour bien les examiner.
J’étais abasourdi par le résultat. Ce qui m’a frappé en premier c’est la grosseur, mais surtout le maintien qu’ils avaient. MES SEINS TENAIENT TOUT SEULS! C’est ce que j’ai texté à mon chum et mes amies et ça a bien fait rire tout le monde. Bien sûr, ils étaient enflés, les cicatrices étaient rouges et boursoufflées sous les bandages transparents qu’il restait. Ça allait éventuellement redevenir un peu plus mou et retomber un petit peu, mais j’allais profiter de leur dureté et de leur maintien le temps que ça allait durer!
Je dois l’avouer, du côté esthétique, c’était loin d’être beau. J’avais plusieurs bleus sur les côtés, on voyait peu mes mamelons à cause des bandages et du sang séché et mes cicatrices sous les seins semblaient quand même assez apparentes.
MAIS J’ADORAIS MES NOUVEAUX SEINS! Ils étaient exactement comme je voulais qu’ils soient. J’avais les seins dont j’avais toujours rêvé! J’ai enfilé l’une des bralettes que j’avais achetées et j’ai failli pleurer de joie. J’aimais ma craque de sein, qui était devenue plus mignonne que vulgaire et qui me rendait maintenant très fière de mon décolleté.
J’avais acheté 4 bralettes pour commencer, sans savoir qu’elle serait ma nouvelle taille. 3 d’entre elles m’allaient comme un gant, je portais maintenant du 36B. Quel bonheur de dire adieu aux brassières avec cerceaux qu’on retrouve immanquablement dans la majorité des bonnets C-D-E-F! J’ai essayé deux maillots de bain que je ne portais plus parce que le haut était trop serré (mes seins débordaient carrément de partout) et j’étais si heureuse de voir qu’ils étaient maintenant parfaits pour ma nouvelle poitrine.
Honnêtement, je ne saurais exprimer plus la joie que j’ai ressentie en regardant mes seins se tenir fièrement sans partir dans toutes les directions, et surtout vers le bas. J’aurais pu dire que j’avais retrouvé les seins de mes 18 ans, mais même à cet âge, ils étaient loin de ressembler à ceux-ci!
À 40 ans, j’avais maintenant la poitrine que j’avais toujours désiré, et quel boost pour l’estime j’ai ressenti en faisant ce constat. Avoir su l’état dans lequel je serais, je l’aurais fait bien avant!
J’ai pris la décision de faire cette réduction mammaire pour moi, et moi seule. Mon conjoint n’a eu aucune voix au chapitre en ce qui a trait à ma décision de le faire. Il a même été surpris que je décide d’entreprendre les démarches de ma réduction mammaire, mais il m’a encouragé, sachant à quel point j’étais complexée. Il faut dire que mon chum n’est pas amateur de gros seins, il ne voyait donc pas d’inconvénients à ce que je subisse l’intervention.
Bien que j’aie fait la réduction mammaire pour moi, j’avais quand même hâte de lui montrer mes seins et d’avoir son avis. Sa réaction, si elle avait été négative, n’aurait eu aucun impact sur moi, puisque je répète que je l’avais fait uniquement pour mon propre bien-être. J’étais quand même impatiente de la connaître.
Ces mots ont été : “Wow, c’est un magicien ce Dr. Moufarrège! Tes seins sont parfaits, on dirait que tu as le corps d’une fille de 25 ans.” Il n’en fallait pas plus pour mettre de la joie dans mon coeur…ha ha! C’est peut-être psychologique, mais je me sentais vraiment plus mince. J’avais l’impression que, non seulement le haut de mon corps était plus léger, mais que ma taille était plus fine aussi. Comme si tout était mieux balancé, plus proportionné.
Il est vrai que près de 3 lbs de seins en moins ça doit bien faire une différence, mais j’étais loin de m’imaginer que ce serait aussi apparent. Ce qui était drôle, c’est que la plupart de mon entourage ne se souvenait pas de la grosseur de mes seins avant la chirurgie. Plusieurs fois, on m’a dit ” Je ne me souvenais pas qu’ils étaient si gros” jusqu’à ce qu’ils voient les photos avant/après.
Les jours suivants, c’était encore sensible. Je dirais même que ça l’était un peu plus, maintenant que je n’avais plus de ouates pour les protéger. Au bout de deux jours, j’ai réussi à dormir sur les deux côtés, sans trop d’inconfort. J’évitais les mouvements brusques et je faisais très attention. Heureusement que je suis maintenant en télétravail à la maison, parce que je n’aurais pas pu faire mes tâches d’éducatrice si j’avais encore été à la garderie. Le Dr. m’avait spécifié qu’il fallait compter au moins 3 semaines au minimum avant de reprendre le sport ou les activités qui nécessitent qu’on doive forcer. Je le croyais sur parole, après 10 ou 12 jours, je ne me voyais pas reprendre l’entraînement. N’ayant pas envie que les cicatrices se réouvrent si je poussais mon corps à l’extrême.
Je conseille donc à toutes celles qui désirent passer par le processus de bien prendre le temps de guérir avant de recommencer à être très active.
J’avais hâte d’enlever les derniers morceaux de papiers collants qui restaient sur mes mamelons et surtout de voir les cicatrices se refermer pour de bon. Je savais que tout n’était qu’une question de temps avant de ne plus ressentir de sensibilité.
Je concluerai donc le récit de ma réduction mammaire après mon dernier rendez-vous, prévu le 23 février.
À suivre…