Dire non

Dire non

Non. Un mot de trois petites lettres. Un mot si simple, mais qui peut aussi être si compliqué à exprimer. Pourquoi donc est-ce parfois si difficile d’émettre un refus? 

Nous avons la fâcheuse tendance à entretenir plus facilement des pensées négatives que des pensées positives dans notre cerveau, et ce, pour beaucoup de sujets. Dans le fait de dire non, plusieurs croyances peuvent faire surface, comme : je vais décevoir, je n’ai pas le choix d’accepter, c’est égoïste, je n’ai pas le droit de dire non, refuser va mener au conflit… Trop souvent, nous finissons par dire oui à cause de toutes ces pensées erronées, par peur de déplaire ou pour éviter le sentiment de culpabilité, alors qu’au fond de nous tout ce qu’on souhaitait vraiment c’est de dire non.   

Mais dire non ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là. Qu’est-ce que ça signifie alors? À quoi ça sert?  

Dire non fait partie de l’affirmation de soi. C’est une façon de nommer nos limites, de s’opposer à une idée, de s’exprimer pour se respecter et se faire respecter. Ne pas dire non, c’est nier notre existence, nos limites, nos désirs!  

Refuser ne devrait pas non plus être un signe d’agressivité ni un synonyme de conflit. Il est tout à fait possible de s’affirmer tout en restant poli.e. Puis, si l’entourage n’accepte pas que nous nous affirmions, c’est peut-être un signe que nous ne sommes pas entouré.e.s de personnes qui nous respectent.  

Il serait donc préférable de changer notre façon de penser à l’idée d’émettre un refus. Voici quelques exemples : 

  • Les autres ont le droit d’être déçus si je refuse, mais leur sentiment de déception ne m’appartient pas.  
  • Dire non, c’est m’écouter. 
  • Je ne suis pas égoïste, je me respecte. 
  • Comme mon entourage me respecte, il.elle.s vont comprendre.  

Dans tous les cas, dire non n’est effectivement pas facile. Il se peut même que ce soit encore plus complexe dans certains contextes ou avec des personnes en particulier. C’est normal! Et ce n’est pas simplement en changeant quelques phrases dans notre discours interne que nous devenons du jour au lendemain les pros de ce mot. Pour s’aider, il est possible de prendre un temps de réflexion avant d’émettre un refus et de proposer des alternatives selon la situation. Nous pouvons également consulter des professionnel.le.s pour nous accompagner au besoin. Enfin, apprendre à dire non demande de la pratique, de la confiance, mais d’abord de s’accorder le droit de refuser. Si les gens autour de nous ont le droit de dire non, pourquoi pas nous?  

Marie-Pier Quessy signature
Sophia Bédard signature

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