Difficile de demander de l’aide?

Je me confesse…ehhhhh que j’aime pas ça demander ça. Pour vrai, demander de l’aide c’est pas quelque chose que je fais facilement. J’ai toujours préféré me débrouiller toute seule. Et ça remonte à loin cette manie de toujours vouloir tout faire moi-même.

Quand j’étais petite, j’avais toujours peur de déranger. Par la suite, à l’adolescence, j’avais peur de paraître vulnérable. Une fois adulte, j’ai maintenant peur de passer pour une incompétente. J’imagine que ça vient avec mon manque de confiance en moi. Ou mon besoin de trop contrôler? Ou l’un de mes nombreux traumas d’enfance…va savoir!

Même dans mon quotidien avec mon chum et mon fils, je préfère souvent m’arranger toute seule. Je leur demande de l’aide pour des trucs comme ouvrir un pot, me donner quelque chose qui est rangé en hauteur mais pour participer à des tâches ménagères par exemple, je préfère toujours le faire moi-même pour être certaine que ce soit fait à ma manière.

Demande-moi pas si j’aime le travail d’équipe. Je détestais ça à l’école, ça n’a pas tellement changé une fois dans le monde du travail.

Le problème là-dedans?

C’est que je passe parfois à côté de belles occasions d’apprendre, de lâcher prise, de me reposer ou de tout simplement m’enrichir au contact des autres.

Récemment, je me suis retrouvée dans une situation qui m’a obligé à demander de l’aide. Parce que ça dépassait mes compétences, parce que j’étais à bout de ressources et que je ne savais tout simplement pas quoi faire. Le pire dans tout ça? Ça n’a pas réglé la situation. Ça m’a aidé à lâcher prise, mais j’aurais vraiment aimé que la vie me démontre que lorsqu’on demande de l’aide, ça fonctionne toujours.

Il faut dire que j’ai souvent perçu comme une faiblesse le fait demander de l’aide. Pour moi, me débrouiller toute seule signifie que je suis indépendante et que je suis capable de faire les choses par moi-même sans dépendre des autres. Je ressens aussi une crainte que les autres me jugent négativement si je montre mes vulnérabilités. Peut-être des séquelles d’un passé où j’étais intimidée à l’école ou invisible au sein de ma propre famille? Sans doute un peu des deux…

Encore aujourd’hui, à 42 ans, je trouve que c’est un combat de tous les instants de m’ouvrir à demander de l’aide. Mais je travaille là-dessus.

Sur ça, et tout le reste.

Parce qu’on finit jamais de vouloir s’améliorer non?

Jennifer signature

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