Et voilà, la dernière page est tournée. Le roman qui a commencé il y a 8 ans lorsque nous avons acheté notre première maison est clos.
Ça a été émotif, exaltant, réconfortant, parfois éprouvant, toute cette belle aventure où nous avons appris notre rôle de propriétaire et surtout, où nous avons scellé l’amour de notre famille, bien au chaud sous notre petit toit.
Même si le processus est amorcé depuis plusieurs mois et qu’on a eu le temps en masse de se préparer et même d’être saturé par toutes ces péripéties et cette attente, ça n’a pas été facile de dire un au revoir définitif à notre petit nid. J’ai même eu besoin d’une petite poussée pour déployer mes ailes complètement et quitter mon arbre.
Fiston a eu le temps de passer par toute la gamme des émotions avant de commencer à réaliser tous les avantages qu’il aura à avoir une grande chambre au sous-sol et des parents à l’étage. Il a fini par adhérer à mon idée que la qualité valait parfois mieux que la quantité et qu’il apprécierait encore plus son meilleur ami lorsqu’il le verrait, même s’il était habitué à aller chez lui comme bon lui semble.
Les derniers jours, je me suis plongée dans ma nostalgie habituelle. Celle qui fait surface quand je sais que quelque chose se termine. Je passais mes journées à me dire : «Bientôt, je ne passerai plus par ici pour revenir du travail», «Il me reste 3 jours à dormir dans cette chambre» ou encore «C’est notre dernière fondue dans notre maison». J’avais beau avoir hâte de déménager, j’étais aussi triste qu’angoissée à l’idée de quitter mon cocon et de ne pas retrouver la même quiétude ailleurs.
Mais je me suis souvenue que nous avions choisi une maison dans laquelle nous nous sentions bien et que cette nouvelle aventure allait nous apporter d’autres beaux souvenirs.
Finalement, après plusieurs changements de dates, c’est le 23 janvier que nous avons eu les clés de notre nouveau nid. Le déménagement officiel étant prévu pour le 1er février, ça nous laissait 9 jours pour repeindre la maison au complet et faire disparaître toutes traces des anciens propriétaires. Telle une grande toile vierge, nous allions repeindre tous les murs pour que je puisse y exprimer ma créativité et la décorer à notre goût. J’avais déjà si hâte d’être rendue à l’étape de poser les cadres et d’installer les jetés un peu partout pour transformer notre espace en havre de paix.
Nous nous sommes donc lancés dans un marathon de 9 jours constitué de peinture, de plâtre, de planchers flottants à poser, mais surtout 9 jours de travail d’équipe avec nos familles pour un résultat qui en vaudrait la peine.
Dès les premières heures où nous avons commencé les travaux, nous avons été sous le choc de constater tous les trous qu’il y avait à boucher et l’ampleur des choses à faire. Heureusement, tel un ange gardien, mon papa est venu nous prêter main-forte pendant 3 jours pour nous aider à repeindre le tout. Une force de la nature! Même mes beaux-parents ont mis la main à la pâte pour nous aider en rebouchant des trous et en faisant du découpage. La contribution de tous nous a grandement aidés et surtout a resserré nos liens. On les remercie du fond du cœur pour leur présence pendant cette fin de semaine qui a pris des allures d’émissions de décoration comme Ma maison Rona ou Tous pour un chalet.
Après les travaux qui nous ont tous exténués et fait découvrir des muscles dont nous ignorions l’existence, nous avons profité des jours suivants pour faire le plus de voyages possibles entre les deux maisons afin de n’avoir que les gros meubles à déménager au jour J.
Une semaine à faire la navette entre deux maisons, ça peut être épuisant et surtout éprouvant pour le moral, mon chum et moi étions d’ailleurs à fleur de peau pendant les jours suivants. Il était plus que temps d’emménager et de se reposer parce que nos nerfs n’en pouvaient tout simplement plus. Nous ne sommes pas faits pour les rénovations, chapeau aux couples qui achètent des propriétés à rénover sans jamais rester longtemps au même endroit. Ce n’est pas un mode de vie qui nous conviendrait.
Le 1er février au matin, nous étions fébriles, fatigués, un peu émotifs. Nous avons fait des adieux en bonnes et dues formes à la maison et nous avons pris le chemin de la nouvelle sans jamais regarder en arrière, sauf pour s’assurer que nous n’avions rien oublié.
Le prochain chapitre débutait…
À suivre…