Une tempête dans ma tête

Je ne sais comment l’expliquer avec des mots. Je ne peux l’exprimer avec des gestes, des paroles, des dessins. C’est difficile de juste l’expliquer.

Un instant je peux sourire, l’instant suivant je pleure.

Un mot, un cri, un frisson.

Tout ça en quelques secondes.

Incontrôlable.

Douleur.

Incompréhension.

Honte.

Un rien peut créer une bombe. Mes émotions ont un retardateur qui quelques fois se déclenche sans décompte.

Rage. Intensité. Perte de contrôle.

Quand tout explose, les dommages sont souvent présents, réels, je les vois.

Les excuses surviennent. Entourées de honte, d’incertitudes et de peur. La peur de perdre ces gens qui subissent mes bombes, mes explosions, mes tempêtes d’émotions.

Je suis désolée.

La remise en question. La certitude que ce sera toujours un cercle vicieux. Avoir l’impression d’être un poids pour l’humanité. Du moins, pour les gens qui m’entourent.

Trou vide.

Je repense après chaque tempête. Pourquoi restez-vous ? Pourquoi vous dites : je comprends. En sachant que le tourbillon refera surface. Il suffit d’un mot, d’un mouvement, d’un regard pour que le tonnerre se fasse entendre.

Ma tempête dans ma tête. Je l’apprivoise. Le temps qu’ils disent.

Tic tac, tic tac.

Un refrain qui me donne la chair de poule. Je reste aux aguets ne sachant pas quand je devrai puiser dans mon énergie de positivisme pour passer au travers les crises de verglas ou les tsunamis que je crée moi-même.

L’appréhension.

Pire ennemie de l’humain. Mon pire ennemi. Observer, faire attention, marcher sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller ce qui pourrait surgir de mon intérieur. Faire attention, toujours. Laisser mon esprit prendre le contrôle.

Lâcher-prise.

J’apprends à le faire. Avec difficulté. Juste vivre. Respirer. Apprendre. Me connaître. Prendre soin de moi.

Les tempêtes font partie de moi. Je suis une tempête. Dans ma tête et dans mon corps. Je suis quelques fois hors de contrôle. Un peu comme une tempête de neige inattendue.

J’ai ma pelle. Mes pneus d’hiver. De bonnes bottes et un manteau chaud pour m’aider à affronter la neige.

J’ai des outils, des gens qui m’aident. Des gens qui m’aiment pour m’aider à affronter mes tempêtes dans ma tête.

Mes tempêtes dans ma tête.

C’est ce que je suis.

C’est ce que je dois accepter.

C’est juste moi au fond.

Et je dois l’aimer.

 Valérie_réviseure

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