La fois où...j'ai fait la liste

La fois où…j’ai fait la liste des 10 choses que j’aime de moi…ou pas

Bon, regarde-la qui se pense bonne et qui veut faire un décompte des choses qu’elle aime de sa personne. Elle pense que faire un top 10 va permettre aux autres de s’en rendre compte…

Est-ce que je pourrais être plus égocentrique que ça ?

J’ai-tu vraiment besoin de la validation des autres, de mettre des highlights sur mes qualités et de les flasher dans un article ?

Je pourrais me contenter de continuer à vivre ma vie comme je le fais tous les jours.

Je pourrais me contenter de me regarder dans le miroir chaque matin et me pimper la face de maquillage pour me sentir à l’aise avec mes traits. Me mettre du rouge à lèvres pour attirer l’attention sur ma bouche qui a toujours quelque chose à dire pourrait aussi être une option ou simplement continuer de répéter en boucle dans ma tête que je suis belle, bonne, fine et capable.

Je pourrais simplement continuer à choisir des bas pareils, un outfit qui me met en valeur et me donne confiance en moi, c’est le pouvoir que les vêtements ont sur ma petite personne, et enfiler mon chapeau de girl next door qui veut se fondre dans la foule, mais pas trop non plus.

Ben non, j’ai décidé d’énumérer les choses qui me définissent en tant que personne et avec lesquelles je dois composer tous les jours de ma vie. Les trucs que j’ai appris à aimer, que j’ai de la misère à contrôler ou que j’ai appris à accepter. Les choses qui me rendent unique dans la mesure où on peut l’être sur une planète de 7 milliards d’habitants.

  • Mes yeux

Tantôt verts, tantôt bleus, j’ai un peu de jaune autour de l’iris qui vient se frotter à ce changement de couleur selon l’éclairage du jour ou de la nuit. On me complimente beaucoup sur mes yeux et j’aurais tendance à dire que c’est la partie de moi que je préfère. J’aime faire reluire mes cils de mascara, et peindre des dégradés de couleurs sur mes paupières, tout comme il m’arrive de préférer les cacher derrière des lunettes. J’ai toujours cru que mon regard disait tout, que je n’avais pas besoin de mots pour raconter une histoire. Et ça, c’est un avantage… ou pas.

  • Ma grandeur

Côté physique, je suis on ne peut plus dans la moyenne. Avec mes 5 pieds 6 pouces, je n’ai pas la grandeur d’un mannequin, mais je n’ai pas la taille qui intimide les garçons. J’ai appelé ça l’entre-deux. Ni trop grande, ni trop petite. J’aime ma grandeur parce qu’elle me permet de tricher avec des souliers ou des vêtements. J’ai un poids dit santé, même si je trouve que leur barème est très large (sans faire de jeu de mots). Je pourrais peser facilement 15-20 livres de moins et être encore dans la bonne catégorie selon ma grandeur et mon âge. Mais ils ne se rendent pas compte combien c’est difficile de perdre 15-20 livres. Ils font des catégories en pensant que ce sera facile de s’y retrouver. Je triche en mettant des talons pour avoir l’air plus grande et plus svelte… ou pas.

  • Ma générosité

Je ne suis pas mère Theresa, oh que non. Je me trouve même assez égoïste dans mon genre parfois. Mais je suis aussi celle qui pense toujours à trop de manières de faire plaisir aux autres. À ce que je pourrais faire pour aider, pour montrer à quel point je suis dévouée. À tout ce qui peut faire en sorte que je me sente utile et bien dans ma tête et mon cœur. Honnêtement, si je ne fais pas plaisir à quelqu’un au moins une fois par jour, je considère que ma journée est gâchée. Ça fait de moi une personne qui angoisse quand les gens lui reprochent des choses, qui redouble d’ardeur et d’attentions pour se faire aimer quand on lui fait sentir qu’elle n’est pas à la hauteur. J’aime ça qu’on pense à moi comme une personne généreuse, à l’écoute et surtout d’un bon soutien. C’est l’fun… ou pas.

  • Ma persévérance

Je suis assez travaillante pour obtenir ce que je veux… en général. Demande-moi pas de sortir trop de ma zone de confiance, mets-moi dans un contexte où je sais que j’ai les aptitudes pour performer et je suis en business. J’ai la tête dure, je n’abandonne pas facilement pis je peux m’obstiner longtemps. Mais je suis aussi persévérante quand on me dit que je n’y arriverai pas. Pour moi, ça devient vite un automatisme de vouloir prouver le contraire. Quand je veux quelque chose, je l’obtiens… ou pas.

  • Ma gourmandise

J’ai longtemps mangé sans me poser de questions. J’avais faim, je me nourrissais. Pas plus compliqué que ça. C’est quand l’image a pris plus de place dans ma vie que les choses se sont compliquées. Quand tu frappes un mur et que tu décides que tu veux retourner dans la catégorie du poids santé au plus sacrant, tu travailles ben fort à y retrouver ta place. Pis là, la nourriture devient ton ennemie et tu sais que votre relation ne sera plus jamais la même. Mais j’aime le fait que je peux encore apprécier une bonne poutine et un gros sac de jujubes sans me sentir coupable… ou presque pas.

  • Mes petites manies

T’sais la fille qui aligne son tapis avec les lattes de son plancher, qui classe ses vêtements par couleurs dans sa garde-robe, qui ne supporte pas de voir de la vaisselle dans son lavabo, qui doit absolument se mettre du baume à lèvres, se démaquiller et se brosser les dents pour être capable de dormir ? Ou encore celle qui doit mettre de la musique ou un film en bruit de fond pendant qu’elle plie son lavage ou encore qui doit s’assurer que les coussins du divan sont placés dans le bon sens ? Ben c’est moi, ça. Pis je ne trouve pas ça contraignant d’être comme ça, ce sont juste des petites manies qui ne font de mal à personne. Ça fait juste de moi une personne un peu obsessive compulsive… ou pas.

  • Mon sens de la répartie

Avoir le dernier mot, trouver la phrase qui fait sourire, passer le petit commentaire grinçant, mais qui passe pour du sarcasme comique, ça fait partie de ma personnalité. J’aime bien les joutes verbales qui me stimulent et qui me permettent d’obtenir des conversations plus profondes que juste du small talk. Ça me permet souvent de cacher le fait que je suis rarement à l’aise socialement. Et ça m’aide à paraître plus extravertie… ou pas.

  • Mes connaissances générales

Je ne ferais pas long feu à Génie en herbe, mais j’ai souvent performé dans les quiz télévisés auxquels j’ai participé. Je connais mes matières fortes et j’ai parfois beaucoup de chance quand je dois y aller au hasard entre deux réponses que je ne connais pas. Je peux m’exprimer sur plusieurs sujets et avoir de bonnes conversations. Je m’interroge sur les phénomènes de société, mais il m’arrive aussi un peu trop souvent d’être paresseuse intellectuellement à ce niveau. J’aime apprendre, mais seulement sur les sujets qui m’intéressent. J’aimerais être plus intéressée par tout… ou pas.

  • Ma nostalgie

Je suis celle qui se rappelle ce qu’elle portait le jour de tel événement, la chanson qui jouait à tel moment ou encore la date où elle a vécu un truc marquant. Mon cerveau entretient la nostalgie de manière constante. Je ne vis pas dans le passé, mais plusieurs fragments de mes souvenirs se fraient régulièrement une place dans ma tête. Je suis heureuse d’évoquer les souvenirs… ou pas.

  • Ma plume

Parce que si t’es rendu au bout de ce texte, et que tu n’as pas arrêté de me lire quand je t’ai avoué que mon tapis est aligné avec les lattes de mon plancher, c’est parce que j’ai un certain talent pour te captiver le temps de 1300 mots, pis ça, ça me rend ben fière. Même si c’est probablement le texte le plus égocentrique que j’ai écrit jusqu’ici, et que le temps que tu viens de passer dessus te semble peut-être perdu maintenant que t’as compris que j’étais une fille ben normale avec des angoisses et des bons côtés.

Alors, je vais te laisser aller faire autre chose. Pis si un jour on se croise, tu peux me dire que mon article était pertinent quand même… ou pas.

Photo de signature pour Jennifer Martin.

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