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Je suis tombée le 19 novembre.
35 jours avant Noël.
Noël, ma fête préférée de toute l’année.
Celle qui m’a fait une réputation de « freak du temps des Fêtes ».
Alors que je croyais être rétablie juste à temps pour enfiler ma robe à paillettes, cuisiner des biscuits, faire la tournée des magasins pour trouver les plus beaux cadeaux, organiser de beaux repas avec ceux que j’aime, admirer les décorations extérieures le soir en me promenant en voiture et jouer dans la neige avec mon fils, c’est plutôt à m’apitoyer sur mon sort que je passe le mois de décembre cette année.
Je n’ai pas la force de cuisiner, heureusement que mon chum est là pour me préparer autre chose que des smoothies,des grilled-cheese et des bols de céréales.
Pas la force de faire mes petites bouchées sucrées salées légendaires cette année. À moins que ma tête de cochon prenne le dessus et que je puise dans mes réserves d’énergie pour en faire quelques jours avant Noël, question d’avoir l’impression que rien n’a changé cette année.
J’ai passé à peine quelques heures dans les magasins à me faire regarder avec pitié assise dans mon fauteuil roulant poussée par mon chum qui déteste magasiner.
Mes cadeaux seront sans surprise cette année, je n’ai pas pu déambuler à ma guise, en prenant le soin d’entrer dans chaque boutique pour trouver le petit cadeau qui fait toute la différence. J’ai même dû raccourcir ma dernière visite pour terminer mes achats puisqu’il n’y avait plus de fauteuil roulant et que j’étais épuisée de marcher avec mes béquilles parmi la foule. C’est d’ailleurs incroyable le nombre de commerces qui ne sont pas adaptés pour recevoir les personnes à mobilité réduite. Il y a réellement de quoi s’indigner sur le sujet.
J’ai adopté le linge mou en permanence.
Depuis que je n’ai plus mon plâtre et qu’on m’a donné une botte orthopédique, je peux recommencer à porter des vêtements plus ajustés, mais ceux-ci doivent rester confortables. Je ne peux donc pas porter des jeans, comme je le fais habituellement tous les jours. J’ai bien enfilé une robe pour mon party de Noël au travail, mais comme j’y suis passée en coup de vent, je suis plutôt restée sur ma faim côté outfitsfestifs.
Côté organisation de repas, je suis très loin de Martha Stewart.
Bon, je ne représente pas l’image de la parfaite hôtesse de maison même lorsque je ne suis pas blessée, mais je désirais organiser le réveillon chez moi cette année avec ma belle-famille. J’ai dû me contenter de recevoir mes amies lors du brunch de Folie Urbaine où je n’ai presque rien préparé, Ariane et Karine apportant tout ce dont j’avais besoin ou presque.J’ai au moins eu la chance de sortir ma nouvelle nappe achetée en solde chez Simons lors du Black Friday et de dresser une belle table. Je passerai donc un Noël très tranquille puisque mon chum travaille le 24 et le 26 et que je serai confinée à la maison à attendre son retour. Mon fils et moi risquons de faire le plein de câlins… et peut-être qu’on va se bourrer la face de pâte à biscuits pas cuite et de bouchées sucrées salées.
Je ne peux aller prendre de grandes marches, glisser avec mon fils, patiner ou faire de la raquette, moi qui en ai reçu une paire au printemps dernier et qui attendais avec impatience les premières bordées de neige pour aller me perdre dans le bois. Quelque chose me dit qu’elles vont rester dans le cabanon cette année.
À moins qu’on ait de la neige jusqu’en avril. Ça, ça se peut.
Je n’ai pas utilisé ma voiture depuis mon accident puisque c’est la cheville droite qui se retrouve immobilisée jusqu’à j’sais pas quand.
C’est le plus long délai sans prendre le volant depuis que j’ai mon permis de conduire. Et même si je ne suis pas fervente des longs trajets en voiture, ma liberté me manque et surtout la possibilité d’aller admirer les décorations de Noël et les marchés éphémères qui ont lieu un peu partout pendant cette période. Pas question d’aller me promener à Montréal, si belle sous les flocons et les lumières.
La magie de Noël passe tout droit cette année, mais elle reviendra en force l’année prochaine.
Je l’espère.
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