Le quotidien d'une maman à la maison

Le quotidien d’une maman à la maison

J’ai eu le bonheur d’avoir ma maman à temps plein avec moi, toute mon enfance, parce qu’elle était maman à la maison. Mon mari a aussi vécu la même chose. Alors, il allait de soi que si j’avais envie d’être à la maison, nous allions faire des choix de vie en conséquence pour nous permettre de réaliser ce désir. Même si parfois ça me manque de travailler, de me réaliser autrement qu’en tant que maman, d’avoir un salaire pour me gâter moi, il n’y a pas une journée où je regrette ce choix (même si, des fois, par une triste journée pluvieuse, à 16 h, les enfants n’ont fait aucune sieste, que la maison est un mess total et qu’ils ne font que s’obstiner…, j’ai peut-être une petite pensée furtive qui me traverse l’esprit… J’dis ça, j’dis rien). La phrase que je me fais le plus souvent dire, lorsqu’on me demande ce que je fais dans la vie, c’est : « Oh wow, maman à la maison, je t’admire tellement, je ne sais pas comment tu fais… ! Moi, je ne serais pas capable. » Vous savez quoi ? Des fois, moi aussi, je me le demande. Ce n’est pas toujours facile être avec ses enfants 20 h/24 h, parce qu’en plus, ils dorment mal. Ça fait maintenant 4 ans que je suis à la maison avec mes enfants (4 ans et 18 mois) et, pour plusieurs raisons, je commence tout juste à prendre plus de temps pour moi. Ma batterie se recharge. Lentement mais surement. Pis, après, le soleil pointe enfin le bout de son nez, ils font leur premier pas, disent leur premier mot, etc. Un métier sous-estimé rempli de dualité. Voici donc mon petit top 5 des POUR et des CONTRE pour embrasser le quotidien d’une maman à la maison :

POUR

  1. Les matins pas pressés. Pas de cadran. Pas d’horaire à respecter. Ils déjeunent quand ils ont faim. Nous nous habillons quand nous le désirons. J’aimerais seulement qu’ils soient adeptes de grasses matinées… Sûrement un jour.
  2. Connaître son enfant par cœur, souvent plus que le client en demande. Nous sommes tellement toujours ensemble que lire en eux devient un automatisme. La réciprocité est possible. Ma grande me lit très bien aussi.
  3. Ne rien manquer des premières fois. 
  4. La facilité à jongler avec les rendez-vous et les maladies. Pour avoir des enfants qui ont eu et qui ont encore plusieurs suivis avec des spécialistes, je ne peux qu’être reconnaissante d’avoir un horaire très flexible, sans devoir ne rendre de compte à personne. 
  5. La liberté de pouvoir déroger de la routine (ou même ne pas avoir de routine du tout !).
  6. (Extra) C’est reconnu : ils sont moins exposés aux microbes et aux virus.

CONTRE

  1. La difficulté à avoir du répit. Que nous ayons dormi seulement 3 h ou que nous soyons malades, nous devons toujours être fidèles au poste. Il y a toujours quelqu’un dans notre bulle, qui nous suit telle une ombre, PARTOUT. C’est vraiment ce que je trouve le plus difficile. Surtout lorsque c’est combiné à mon SPM .
  2. Le fait qu’ils sont tellement habitués avec toi que, souvent, ils refusent le papa, le soir, ou toutes autres personnes de l’entourage. Le lien fusionnel peut être très fort et, lors de la période de l’angoisse de séparation, ça peut être encore pire. Avoir un enfant à bras est encore plus épuisant parce que, parfois, c’est 18 h/24 h qu’ils sont dans nos bras. Mon dos ne me remercie pas et ma patience est à fleur de peau le soir.
  3. Le fait que les enfants jouent beaucoup à la maison, le bordel devient coloc de notre quotidien. C’est comme pelleter durant une tempête. Inutile, pesant et toujours à recommencer. C’est très difficile de garder le contrôle, même s’ils n’ont pas des milliers de jeux.
  4. Trois repas par jour x 4 personnes par jour – 1 diner de papa + des collations = de la vaisselle à l’infini. Toujours. Toujours. Toujours. Je ne m’en sors juste jamais. Je n’ai toujours pas trouvé de solution miracle, alors si vous en avez, je suis tout ouïe. Même ma mère me prend en pitié parfois et fait ma vaisselle quand elle passe.
  5. Le salaire ingrat. Des fois, j’aimerais pouvoir suivre la parade, m’offrir une nouvelle robe par coquetterie, pas par nécessité ; m’acheter un miroir, un divan, une décoration coup de cœur et non parce que c’est celui en rabais ; achever les foutues rénovations de ma maison ; pouvoir sortir davantage avec mes amies ou encore m’inscrire à des cours sans angoisser à savoir si mon compte de banque va suivre le rythme.

Bien que, parfois, je puisse me plaindre pour un rien ou être très fatiguée, il reste que, dans mon cœur, les POUR pèsent davantage dans ma balance. Ce sont les choix que l’ont fait chaque jour qui me permettent de pouvoir rester à la maison, pas d’extravagance, l’essentiel principalement. J’ai aussi la chance d’avoir un conjoint qui m’appuie à 100 % dans cette démarche. Comme je sais qu’il m’appuierait si je lui disais que je voudrais retourner sur le marché du travail. L’important c’est de s’entourer, d’avoir un village, physique ou virtuel (salut les zens !), de trouver notre équilibre et surtout de se respecter.

Peu importe notre choix.

Catherine Héroux
Karelle gauthier

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