Floraison des nénuphars

Critique du mois – La floraison des nénuphars

Proclamer une autrice comme étant ma favorite, ça m’est arrivé souvent, je l’avoue. J’ai tendance à changer de coups de cœur au gré de mes goûts et des années qui passent. Certaines restent, certaines sont malheureusement décédées. Peu peuvent se vanter d’être restées en tête de ma liste depuis leurs tout débuts. 

C’est pourtant le cas de Marie-Christine Chartier.

Maintenant je peux le dire : son premier roman n’est pas mon favori. J’ai aimé l’histoire, les personnages, mais tel un bon vin qui se bonifie avec l’âge, je considère qu’il en est de même avec l’écriture de Marie-Christine. J’ai adoré Tout comme les tortues, j’ai été subjuguée par Le sommeil des loutres Le sommeil des loutres et mes attentes étaient grandes aussi pour La floraison des nénuphars. Surtout que ce dernier ramène les deux personnages principaux de son premier récit, Camille et Max, et, je le rappelle, ce roman n’était pas mon favori parmi ses œuvres.

Elle m’a eu dès les premiers paragraphes de son premier roman L’allégorie des truites arc-en-ciel. Elle a piqué ma curiosité malgré un titre qui ne m’attirait pas tellement au départ et elle a conquis mon cœur avec des personnages fignolés avec beaucoup de sensibilité et auxquels je me suis vite identifiée.

Elle a pourtant réussi à me charmer encore une fois grâce à la finesse de ses mots, la justesse de ses dialogues et la précision chirurgicale avec laquelle elle évoque les tourments que l’amour amène inévitablement sur son chemin. 

L’histoire se résume ainsi : 

Quatre années se sont écoulées depuis que Cam et Max ont eu le courage de s’avouer qu’ils étaient plus que des amis. À présent, ils forment un couple et ont quitté Québec pour Montréal.

Max a commencé un emploi prestigieux, attiré par un patron qui a su lui insuffler une belle confiance. Mais avec ces nouvelles ambitions vient une charge de travail énorme. Bien malgré lui, il néglige les autres aspects de sa vie, dont sa relation avec Cam. Coincé, Max se demande s’il doit vraiment choisir entre sa réussite professionnelle et l’épanouissement de son couple.

Cam, elle, est parvenue à publier un premier roman. De plus, sa sœur Sophie est revenue vivre au Québec, ce qui lui a enfin permis de se rapprocher d’elle. Toutefois, Cam doit composer avec un deuil éprouvant… S’ajoute à cela sa difficulté à accepter que sa relation amoureuse a beaucoup changé.

Cam et Max nagent en eaux troubles. Eux qui ont toujours cru que le plus difficile était de se déclarer leur amour sont rendus à la prochaine étape : celle de la passion à entretenir. La question pour eux n’est donc plus «doit-on prendre le risque d’aimer?», mais plutôt «comment fait-on pour que l’amour perdure?»

J’ai lu ce livre alors que j’étais dans un chalet de rêve, en vacances avec ma famille. J’associerai donc toujours ma lecture à ce séjour qui m’a fait le plus grand bien. La beauté des lieux me donnait justement envie de m’y enfermer pour faire une retraite d’écriture et de lecture.

J’ai beaucoup aimé retrouver Camille et Max, 4 ans plus tard. Découvrir que leur amour avait survécu sans pour autant être facile à entretenir. J’aime qu’il y ait des zones d’ombres dans les histoires de Marie-Christine. Des creux de vague comme il y en a dans tous les couples. Et ceux-ci sont magnifiquement bien décrits dans les œuvres de Marie-Christine. Avec vérité et sensibilité, tout comme sa plume. 

Les mots pourraient commencer à me manquer pour parler de cette autrice incroyable à propos de qui j’ai pratiquement tout dit et pourtant, non, il y a toujours quelque chose. Lire ses livres est toujours un moment de bonheur intense et je crois bien que je ne m’en lasserai jamais. 

Merci pour ces moments Marie-Christine, et merci de vivre ton rêve avec nous.

Je remercie les éditions Hurtubise pour la copie de presse.

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