Premier essai

Critique littéraire du mois – Premier essai

Lorsque j’ai vu la photo du livre Premier essai sur le compte Instagram des Éditions Hurtubise, je me suis tout de suite sentie interpellée. D’abord par le titre, ensuite par le fait qu’il était écrit par un duo père-fils. J’ai immédiatement pensé que ça serait plaisant de partager un moment lecture avec mon fils. Depuis qu’il a découvert le plaisir de la littérature en dévorant les trois romans de Matthieu Quiviger dont j’ai parlé ICI et ICI, je reste à l’affût des livres qui pourraient susciter son intérêt, puisque ceux-ci sont encore trop rares.

Il n’en fallait pas plus pour que j’aie envie de me plonger dans l’histoire de Carl et Théo Leblanc.

Je ne croyais pas me définir ainsi un jour, mais je suis une vraie football mom. Alors avoir vécu un petit deuil lorsque mon fils a accroché son gant de baseball, je ne croyais pas me passionner autant pour un autre sport. Encore moins pour le football, dont je ne connaissais pratiquement rien il y a 5 ans. À part les artistes qui performent au spectacle de la mi-temps du Superbowl.

Mon fils amorce cette saison sa dernière année de football au secondaire en division 1 de la catégorie juvénile. Tout comme Théo dans le roman, il ne vise rien de moins que le Bol d’or, consécration suprême pour tout joueur et trophée qu’ils voudraient tous porter à bout de bras à la fin de la saison. C’est sûrement les nombreux parallèles que j’ai pu établir entre les deux qui m’ont permis de plonger totalement dans l’histoire.

Ça et le fait que l’histoire est véridique.

Eh oui, Théo et Carl racontent ce qu’ils ont vécu en 2018 lorsque les Aigles du collège Jean-Eudes ont triomphé sur les champions en titre, alors que personne ne croyait même en leur chance de participer à la finale. Si je n’avais pu vérifier moi-même ces faits, j’aurais pu croire à une histoire digne d’un film de Walt Disney tellement ça me semblait trop beau pour être vrai.

Je me suis surprise à tourner les pages avec entrain, et surtout à avoir plus que hâte que la saison de football de mon fils commence! La plume de Théo est surprenante, considérant son jeune âge et sa façon de s’exprimer. J’avais un peu l’impression d’avoir accès aux pensées de mon ado lorsqu’il est en plein jeu. Malgré leurs positions différentes sur le terrain, je trouve que leur façon de voir ce sport présente plusieurs similitudes. J’ai eu l’impression d’avoir accès au sentiment d’appartenance qui caractérise une équipe et de comprendre ce qu’il vit lorsqu’il joue au football.

Quant à Carl, qui n’en est pas à son premier roman, j’ai ADORÉ lire ses réflexions sur la parentalité. Investir temps et argent dans un sport, ça nous nourrit en tant que parent, mais ça nous fait aussi passer par toute une gamme d’émotions. J’aurais pu utiliser les mêmes mots pour exprimer ce que je ressens chaque fois que je vois mon fils s’élancer sur le terrain avec des étoiles dans les yeux ou vivre des déceptions reliées à son sport.

Le tandem se passe le ballon (petit jeu de mots ici!) d’un chapitre à l’autre et j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Après avoir tourné la dernière page, j’ai même regardé le match final sur YouTube (que l’on retrouve ICI), afin de mettre des images sur les émotions vécues par le duo lors de cette partie bien spéciale.

Vivement le début de la saison de football, ce livre m’a donné envie plus que jamais d’accompagner mon fils dans sa passion et de la vivre un peu avec lui.

Nul besoin d’avoir un enfant qui fait du sport pour apprécier sa lecture, mais Premier essai m’a sûrement autant plu parce qu’il se rapproche beaucoup de ma réalité.

Jennifer signature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *