belize

Journal de voyage : le Bélize, San Pedro

Pour lire la première partie, c’est ICI.

6 août – jour 5 du voyage

Je prends le temps d’écrire, aujourd’hui, tout en sirotant mon drink, Bob Marley en background, en attendant qu’il se réveille de sa sieste.

Le début de notre périple, qui a débuté à San Pedro, a été rien de moins que paradisiaque. L’indépendance que nous offrait notre voiturette de golf a également grandement contribué à notre sentiment d’appartenance envers cette île. Toute la durée de notre séjour, soit trois nuits, nous avons été traités comme des rois, en plus de recevoir un service personnalisé (le barman connaissait mon cocktail préféré) et ce, de notre arrivée jusqu’à notre départ.

Le jour 2 de notre voyage, nous sommes allés faire de la plongée en apnée. Jamais je n’aurais imaginé apercevoir tout ce que j’ai vu sous l’eau ce jour-là : deux tortues de mer (une d’entre elles a même reçu un coup de palme tellement elle nageait proche de notre groupe), différentes sortes de raies (je crois même avoir aperçu celle présente dans « Trouver Nemo »), une panoplie de poissons, la fameuse barrière de coraux et des nurse sharks (j’ignore comment on appelle cette espèce de requins en français)! Je me revois parler de cette journée fatidique avec mes élèves de l’an dernier : voilà! C’est fait! Notamment, cette même journée, le lendemain de notre arrivée, j’ai goûté à la bière locale du Bélize (la Belikin) tout en profitant à la fois de l’eau de la mer des Caraïbes : ce restaurant offrait la possibilité de savourer son menu autour d’une table au milieu de l’océan! Je suis immédiatement tombée sous le charme. C’était une idée de génie et je comptais bien en profiter. Et, c’est exactement ce que nous avons fait; Secret Beach comptait une multitude de bars dont les serveurs servaient leurs clients dans la mer. Ce fût mon premier souper les fesses dans l’eau en même temps d’être mon premier poulet Jerk (je m’en lèche encore les doigts)!

Le jour 3 du voyage a apporté son lot d’inquiétudes, car l’activité prévue a été planifiée à peine quarante-huit heures d’avance en plus d’être quelque chose de méconnu et de nouveau pour moi : la pêche au harpon. Après expérimentation, je ne regrette pas l’avoir essayée même si je n’ai rien pêché (en comparaison avec lui qui a su ramener six homards et deux snappers). Il déteste que je dise ne pas avoir contribué au souper (oui, nous avons savouré ce que nous avons pêché), car j’ai tout de même su plonger à douze pieds de profondeur et à affaiblir trois homards à l’aide de mes tirs au harpon. Nous sommes fiers de mes exploits parce que je doutais de mes capacités à nager plus profondément que ce qui est demandé pour le snorkeling (sans oublier le grand nombre de bouillons d’eau salée ingurgités la veille dû à mon anxiété et à mon manque d’expérience avec le tuba). Malgré tout, j’ai su remonter des coquillages, cachés dans le fond de l’eau, à la surface, et ce, sans trop m’étouffer. Je tiens à mentionner que c’est le genre de coquillages vendus dans les boutiques à des prix beaucoup trop dispendieux. En d’autres mots : ils sont magnifiques! Cette journée de pêche s’est déroulée de façon privée : deux guides pour les deux touristes que nous étions. C’était tellement « privé » que le capitaine a dépecé, désossé et arrangé le fruit de notre récolte, à même le bateau, devant nos yeux ébahis. J’ai même tenté de nourrir les oiseaux qui rôdaient au-dessus de notre embarcation, mais sans succès… À moins que recevoir du caca de goéland bélizien soit digne de succès ou de chance? À suivre! Chose certaine : le ceviche, les filets panés et frits ainsi que les quatre autres queues de homards (on en a offert une au chef étant donné que Dieu seul sait à quel point sa cuisine agrémentée d’épices secrètes est divine). 

Je me remémore encore nos matins sous le rythme de l’île, accompagnés de musique, de cafés, de soupçons d’odeurs s’échappant de la cuisine pour rejoindre mes narines et de sourires partagés. Ce sont les yeux mouillés de nostalgie et la tête remplie à la fois de souvenirs et d’attentes pour ma prochaine destination que j’ai quitté San Pedro.    

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *