C’est le chroniqueur télé de La Presse, Hugo Dumas, qui a tout d’abord attiré mon attention sur cette série après en avoir parlé dans une de ses chroniques que je lis pratiquement chaque semaine depuis des années.
J’ai planifié l’enregistrement des épisodes à Radio-Canada et j’ai convaincu mon chum de regarder les deux premiers avec moi, lui qui n’aime habituellement pas trop les séries télé américaines.
Dès le premier épisode, j’ai été conquise par les histoires qui s’entrecoupent entre le présent et le passé et surtout par les fils qui s’entrecroisent pour rattacher les personnages ensemble à un moment ou un autre. Mon chum a aimé la première saison tout autant que moi et ce fut notre petit moment de couple préféré pendant quelques semaines.
Pour une raison que j’ignore, chaque épisode réussit à me tirer une larme. Est-ce que c’est à cause des problèmes d’alcool de Jack et les répercussions sur sa famille? Ce sont peut-être les troubles d’anxiété et de performance de Randall, le surpoids de Kate qui joue sur son estime, la force tranquille de Beth et son amour pour ses filles, la sensibilité de Kevin camouflée sous son arrogance ou les moments familiaux remplis de tendresse qui me rappellent ce qu’est une vraie famille unie dans l’adversité.
Sans doute un peu de tout ça.
À la fin du dernier épisode de la deuxième saison, je crois que ce sont les énièmes larmes que j’ai versées qui ont fait décrocher mon chum de la série. Il ne comprenait juste pas pourquoi l’histoire venait me chercher à ce point-là. Pour lui, la série devenait trop sentimentale. Malgré quelques épisodes marquants (notre préféré à ce jour étant celui où la famille se dit les vraies affaires lors d’une thérapie amorcée à la suite d’une rechute de Kevin dans l’alcool), je ne suis pas arrivée à le convaincre de poursuivre la série.
Alors que moi, je continue de m’enfiler les intrigues au même rythme que les Kleenex, je me demande si j’arriverai un jour à regarder un épisode en gardant les yeux secs.
Je ressens un amour profond pour le couple formé par Randall et Beth, que je trouve exceptionnel dans leur façon de gérer le quotidien et d’être à l’écoute l’un de l’autre. Je suis fascinée par les qualités parentales de Jack et Rebecca qui décrochent la lune quotidiennement pour leurs enfants. Je suis un peu exaspérée par les états d’âme de Kate qui sont pourtant dignes de toute femme qui se remet en question à cause de son apparence. Je suis aussi souvent attendrie par les faits et gestes de Kevin qui, sous leurs maladroites apparences, sont touchants malgré tout.
Même les chansons minutieusement choisies permettent de vivre une expérience télévisuelle des plus parfaites.
Est-ce que c’est une série parfaite? Non.
Tout comme les histoires de cette famille qui sont loin de l’être.
Mais si elle arrive à me faire rire, à m’émouvoir et à me faire pleurer pratiquement à chaque épisode, elle mérite que je lui décerne un 10/10.
À voir et revoir…
This is us est disponible sur Netflix et sur CTV.