confinement

Joyeux confinement et bonne Covid

« Ah bien tabarouette » ont été les seuls mots que j’ai trouvés pour m’exprimer en voyant flasher les deux lignes magenta sur mon test.

Ça serait mentir si j’affirmais avoir été surprise.

Tout y était : la fatigue, la fièvre, les joues rouges, la toux creuse et le manque d’appétit.

J’ai contracté la COVID-19 (je ressens déjà la déception de plusieurs d’entre vous qui pensaient que j’étais enceinte).

Même avec les deux doses du vaccin.

Même avec le port du masque dans les endroits publics.

Même avec la distanciation sociale.

Même avec l’abus de Purell.

Même avec le basculement de ma classe en enseignement virtuel.

Malgré toutes ces précautions, j’ai réussi à choper cette cochonnerie.

Je me suis faite infectée par une collègue de travail qui l’a attrapé d’un élève je pense.

De toute façon, à force de chercher de qui ça vient et de tenter de trouver la source, nous sommes en train de devenir fous

De virer sur le top.

Tout s’est déroulé à la vitesse grand V par la suite :

J’ai téléphoné à ma mère (qui avait testé positif, la veille, aussi, d’ailleurs),

J’ai contacté tous les gens avec qui j’avais eu un contact étroit,

J’ai repoussé mes plans des dix prochains jours (allô le confinement),

Et j’ai appelé mon chum.

Le boss de son boss de son boss venait lui rendre visite ce jour-là.

J’étais angoissée en criss de devoir lui annoncer la grande nouvelle.

Il me remercie encore de lui avoir sauvé la peau du cul quinze minutes avant son arrivée (héhé).

Pis après, tout s’est écoulé crissement lentement.

J’ai fait la queue pendant deux heures dans le centre d’achats le plus près de chez moi pour me faire tester « officiellement », car c’était encore ce que la Santé Publique recommandait ce jour-là

Et j’ai déboursé deux-cents piastres pour me faire confirmer que j’étais réellement « positive » au virus (il n’y avait plus de place dans les centres de dépistage).

Pis depuis le 21 décembre, je fais un décompte de dix jours menant à la date où mon confinement sera terminé.

Ce fléau m’aura pris beaucoup en cette fin d’année 2021 :

Il m’aura volé mon Noël en famille auquel j’étais impatiente,

Il m’aura volé ma célébration de la nouvelle année (qui sera vachement mieux je l’espère) avec mon entourage,

Il m’aura volé toute la magie reliée à cette grisaille déprimante des mois hivernaux,

Il m’aura volé mon temps préféré de l’année.

Dans l’fond, la COVID-19, c’est le Grinch.

Point.

J’ai l’habitude célébrer avec mes parents.

En tant qu’enfant unique, je n’ai jamais rien connu d’autre.

Toutefois, ce tourbillon des dernières semaines m’a fait prendre conscience de la chance que j’ai:

Mon frigo est rempli.

Je me sens bien dans la maison où je réside.

Mon amoureux m’aime et est patient avec moi et j’ai une famille aimante même à distance et virtuellement.  

C’est important de prendre le temps et d’apprécier.

C’est ce que la COVID va nous avoir apporté de positif, au moins, de nous ramener aux sources.  

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