Dernièrement, je me suis beaucoup interrogée à propos de moi. De mon passé, des choses que j’ai accomplies, des choses que j’ai laissé tomber. De l’énergie consacrée à réaliser mes projets, du temps que j’ai consacré à mes accomplissements. Au pourquoi du comment de mes échecs. Et souvent, une seule question demeurait…est-ce que j’ai toujours fait de mon mieux? Est-ce qu’on fait toujours de son mieux?
La réponse est malheureusement non…
J’aimerais ça te dire que j’ai toujours donné mon maximum dans tout. Te dire que chaque fois que la vie a mis une épreuve, un obstacle, un projet, une opportunité j’ai donné tout ce que j’avais pour passer au travers ou m’accomplir. Que j’ai travaillé fort, que j’ai cherché des solutions. Que j’ai assez étudié, que j’ai assez aidé, que j’ai tenté de m’améliorer. Mais je suis forcée d’admettre que ce n’est pas le cas.
Rares sont ceux qui peuvent affirmer l’avoir fait, j’imagine. Mais ça me déçoit quand même on dirait.
L’expression « faire de son mieux » peut parfois me laisser un goût amer. Je sais qu’au final, c’est ce qui compte, mais on dirait que parfois, c’est une excuse facile pour justifier qu’on n’est pas arrivé à livrer ou accomplir ce qu’on devait faire.
Je sais, que pour certains, c’est valide de faire de son mieux et plusieurs s’en contenteront, mais dans mon cas, on dirait que je m’interroge toujours à savoir si c’est vrai que je n’aurais pas pu en faire plus.
Épuisant être dans ma tête? Oh que oui! Je me tape moi-même sur les nerfs parfois parce qu’on dirait que je ne suis jamais satisfaite à 100%. Que je ne suis jamais capable de simplement regarder et apprécier ce qui a été fait plutôt que de mettre l’accent sur ce qui ne l’a pas été. Ou ce qui aurait pu être mieux fait.
Et pourtant, Dieu sait que je peux exercer un certain lâcher-prise pour les choses pour lesquelles je n’ai aucun intérêt. Je n’ai pas de difficulté à dire non à ce qui ne m’intéresse pas ou à clairement identifier mes faiblesses ou mes lacunes dans un domaine sans trop chercher à m’améliorer. Par contre, si c’est quelque chose qui correspond à ce que j’aime, dont je sais que je possède les capacités pour bien le faire, l’expression « faire de mon mieux » risque de ne pas être suffisante pour moi.
Quand je regarde derrière moi, je me dis que j’ai fait plus que mon mieux comme maman, comme amoureuse, comme employée, comme amie…
Est-ce que tout était parfait? Non. J’aurais certainement pu en faire plus. Mais selon qui? Au final, qu’est-ce qui est important? L’opinion des autres? Le regard que je porte sur moi? Sur mes accomplissements? Mon sentiment de fierté a-t-il différents niveaux auxquels je suis la seule à accorder tant d’importance?
Le pire, c’est que je suis souvent celle qui va dire : « As-tu fait de ton mieux? » « Aurais-tu pu faire plus? » Je me la joue rassurante auprès des autres alors que dans ma tête, si on me pose ces questions, je voudrais certainement crier NON et OUI!
Alors, au final est-ce que c’est moi qui est simplement mal faite? Trop exigeante? Qui se casse la tête pour rien?
Ça se peut, mais je crois quand même que faire de son mieux, est une expression relative.
Des fois ça suffit, et d’autre fois non.