J’ai toujours aimé marcher.
Dans les rues de mon quartier d’enfance avec mes amis.
Avec mon père quand on a envie de se retrouver juste nous deux et de parler des vraies affaires.
Lorsque j’ai déambulé à New York, émerveillée, lors de mes deux voyages dans la grosse pomme.
Sur le bord de la mer tous les matins de mes voyages dans le Sud, alors que mes pieds s’enfonçaient dans le sable un peu humide.
Lors de mes trois Relais pour la vie, j’ai adoré marcher toute la nuit en soutien à ceux qui ont eu le cancer.
Marcher dans les coins et racoins de Montréal en plein soleil ou quand la nuit offre son plus beau spectacle de lumières, ça fait partie de mes petits bonheurs d’été.
Je rêve d’ailleurs un jour de marcher sur le chemin de Compostelle et de relever le défi de marcher plusieurs kilomètres chaque jour pour aller au bout de ce périple spirituel.
Marcher me calme, m’apaise.
Que je marche vite ou en me traînant les pieds, le sentiment de bien-être qui m’envahit quand je prends le temps de faire quelques pas ou plusieurs est indéniable. Ça remet mon corps en place, ça me permet de mettre de l’ordre dans mes idées et ça me rappelle à quel point je suis privilégiée d’avoir mes deux jambes et la santé pour le faire.
Depuis le début du confinement, c’est encore plus vrai.
Chaque jour est ponctué d’une marche que j’effectue en famille ou en solo. Dans les rues de mon nouveau quartier que je découvre, une rue à la fois, depuis le début des événements. Je pars à droite, à gauche, je me fais parfois un itinéraire précis ou encore je me laisse porter par le hasard et je bifurque d’une rue à l’autre juste parce que je suis contente d’avoir un grand espace pour le faire.
Parfois, j’observe ce qui m’entoure, j’essaie d’imaginer la vie des gens qui demeurent dans les maisons que je croise, je m’inspire pour mes futurs textes en laissant mon esprit vagabonder. Je découvre de nouveaux endroits aussi, comme ce sentier en plein bois découvert en famille lors d’une promenade quotidienne.
«La marche est le meilleur remède pour l’homme». Cette phrase, supposément prononcée par Hippocrate il y a deux mille ans, me parle beaucoup. Depuis le début de l’éclosion du virus, marcher m’aide à me dire que ça va bien aller. Je n’ai pas des lunettes roses au point de dire que c’est le remède à tout et que c’est suffisant pour aller mieux si la situation t’affecte à un point supérieur au mien.
Ça se peut que tu n’aies pas l’énergie nécessaire pour sortir tous les jours. Je peux comprendre ça. Mais crois-moi, quelques pas effectués au grand air te feront momentanément du bien, promis. Tes problèmes ne disparaîtront peut-être pas, mais tu risques d’être moins accablé par ceux-ci le temps de ta promenade.
Marcher tous les jours en ce moment me permet de me raccrocher à quelque chose de stable, de constant, d’avoir une action précise à faire dans ma journée. Parmi ces jours qui se ressemblent et qui défilent lentement, une fille sort chaque jour sous la neige, la pluie ou le soleil pour regarder les arcs-en-ciel qui ornent les fenêtres et pour se faire du bien en regardant le ciel et le beau qui l’entoure malgré tout.
Si t’as la chance d’aller faire quelques pas, vas-y! Je te jure que ça va te faire du bien.
One Comment
Pingback: